Axone in TGV

axoneou impromptu de neurones dans le TGV! 

 

 

 

 

Départ inopiné, quiétude de l’urgence.

Un gentil logo bleu avec un mobile stylisé, bouche fermée, au secret, un gentil logo au-dessus de chaque place assise.

Un mobile qui sonne…

Allo! Ouaissssssss! C’est moiiiiiiiiii!

Déjà, de la première à la dernière place tous les voyageurs savent que c’est lui, et la voiture de TGV est longue !

Moi, je l’ai derrière les oreilles, vu que l’individu sévit juste derrière mon siège.

Ouais! Suis parti à l’instant!

Ouais!

Ouaisssssss! Çà vâaaaaaaaaaaaa!

Ouais!

Allez passe moi le gros!

Alors gros, çà va

Ouais çà va ‘tite bite

Ouais, gros

Ouais gros

Allez ‘tit bite, déconne pas

Ouais mon gros

Ouais!

Ouais!

Ouais! Mon gros!

Allez ‘tite bite

A demain gros.

C’était la conversation partagée dans la voiture 5 du TGV ! Moralité le gros a une ‘tite bite!

Lâchement, suis allé boire un café au bar du wagon-lit, histoire de reposer mes neurones, quand la récupération est impossible, autant garder son énergie pour autre chose, compagnie du wagon-lit disais-je, pour un bar, çà s’invente pas comme nom!

T’imagines, on te sert le café allongé, dans un lit, tu fais la queue au bar, tu t’allonges, et hop, tu te retrouves dans une sorte de tapis roulant qui déroule des lits juxtaposés, sirotant ton café à la paille!

Nan, réveilles-toi, c’est pas encore comme-çà, sauf pour la queue, y a tjs la queue, surtout dans le TGV de midi…

Je m’installe sur un tabouret pour siroter mon café, j’ai pris mon portable et je tapote ce petit billet.

A ma droite, un duo de copains d’occasion pour le voyage parle de l’activité de saltimbanques, du CD en cours, des paroles matures de ses textes, pas du rap, non, pas des trucs de d’jeun, tu vois, des chansons qui ont quelque chose à dire, vu mon âge, tu comprends…

Je souris, à lui tout seul il ne doit pas avoir encore dépassé la trentaine et il se sent mûr et mature, suis pas sûr de vouloir écouter ses textes.

Droit devant moi, une jolie jeune femme ébène, superbe, elle ne sirote rien, ne grignote rien, elle est posée là, comme pour une figuration. Ah! Si, elle tapote son portable (euh! Texto je veux dire), elle porte un chemisier, rouge et blanc, genre vichy à immenses carreaux, mon oeil masculin s’attarde, aucun bouton, d’ailleurs y en a-t-il !, aucun bouton jusqu’au nombril, du coup la dentelle corbeille sur sa peau d’ébène ressort encore mieux, ses seins invitent à la conversation…

Avant-hier soir, sur Taratata, j’avais déjà vu cette mode du non boutonnage s’afficher, je pensais à une lubie de star en devenir, racolage de caméra pour un audimat et une notoriété à faire monter (euh! J’ai oublié son nom !), apparemment, la lubie est descendu dans la rue, serait-ce la mode ?

Si c’est le cas, je vais devoir investir dans des lunettes de soleil discrètes !

Où es-tu?

escapade

Mi-octobre déjà !!!!!!!!!!!!!!
Pfffffffffffffffff!!! Le temps passe trop vite, c’est un lieu commun, mais c’est comme la météo, une rengaine que l’on se répète presque étonné, le temps file à une vitesse! Si on n’y prend garde, je pense même que l’on ne pourrait plus le suivre.
Perdu de vue! TGV, donc comme voyage en train, ou encore Très Grande envie de te Voir. Je voyage à une vitesse folle pour ne pas perdre de temps, histoire d’en rattraper un peu, tu sais celui qui file trop vite. Me voili en TGV, le nez en l’air dans le ciel bleu, un magnifique ciel bleu d’octobre. Bleu-octobre, tu connais pas cette couleur. Maaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Trop beau ce bleu, comme un morceau de tes yeux, un clin d’œil céleste d’un mois d’octobre pas comme les autres. D’habitude, à l’approche de la toussaint, bientôt on dira à l’approche d’halloween,
Voilà, tout change, même la couleur du ciel en octobre. Désormais il faudra dire bleu-halloween..
Le ciel est bleu-Halloween, encore un truc mythologique, en fait on vit une époque incroyable sans le savoir, nous sommes des acteurs mythologiques. (hi hi hi, moi c’est « goblin » et toi?)
Avant de monter dans ce TGV, je suis passé par le kiosque pour acheter une revue. J’en suis ressorti avec un bouquin. J’ai hésité devant un ouvrage « érotique » écrit par une femme (j’ai oublié le titre et l’auteur, mais il vient de sortir en poche et meuble toutes les devantures des kiosques de gare). Finalement j’ai opté pour un autre bouquin, inutile d’exacerber une libido déjà… (tiens à ce propos, Mmhmmm, bon c’est tout t’imagine le reste). « Où es-tu? » c’est le titre du bouquin d’un certain Marc Levy. J’accroche très bien à cette écriture fluide sans prétention.
Quoi quoi quoi, t’as rien pu imaginer ! Ah la la la la! quel manque d’imagination! Je te raconte:
Sitôt annoncé le terminus, je glisse rapidement un sms à son attention, « rdv à la terrasse du bar « la Farfadelle » dans 10mn, baisers torrides. Je saute du train, croise un joli brin de fille blonde, et hop me glisse telle une anguille dans la foule immense. Foule sentimentale, soif d’idéal Mmmhm J’aime bien « la souch » parfois. Ah la la la la, c’est pas une foule, c’est carrément une émeute, genre sitting devant le tableau d’annonce des départs ! Euhhhhhhhhhhhhh, c’est où la sortie ??? C’est que j’ai rdv moi!
Ah ouf enfin, vite trois rues sur le côté, ouahhhhhhhhhhhh quel soleil, ébloïscent (cherche pas ds le dico, c’est une création), genre soleil blue, sans doute la lumière bleu d’octobre, un soleil bleu-halloween. Ah! voilà! t’es déjà là! Tu m’aperçois et tu te lèves, je laisse tomber mon sac et je t’enlace là dans la rue, je ferais bien plus encore…, la main dans ta nuque, un long baiser, une éternité, une infinité, mmmhmmm encore et encore. Tu me fais alors! thé, café ou sucré! Hi hi hi, je ferai bien sucré-salé de suite, « café » dis-je l’œil pétillant. Et nous voici en terrasse, en train de savourer un morceau d’arrêt sur image, comme si le temps n’existait pas, une éternité, les doigts enlacés, le genou frôleur, le pied curieux. Ah la la la la! Que c’est capricieux ce temps qui passe, tantôt figé, tantôt insaisissable! Tu lèves le nez, tu souris avec les yeux, c’est bien connu, ce sont les femmes qui intriguent, les hommes succombent. Et nous nous entraînons à l’intérieur, 1er étage, porte gauche au numéro 107… Une chambre couleur bleu-halloween, pour un moment de plaisirs sucrés-salés, genre caresses savoureuses et baisers humides! La dentelle qui glisse, la peau au goût vanille. Agacement du téton, découverte furtive, langue agile, Ah! c’est curieux, je me dis que t’imagine déjà mieux. Fusion des corps, chevauchée hors du temps!
Cette escapade érotique aura duré trop peu de temps, que c’est capricieux ce temps qui passe!
L’heure de se séparer, un moment couleur d’acier, bleu-acier, bleu TGV atlantique.
En route vers l’ouest, le ciel est encore plus bleu avec ce soleil incroyable qui va se coucher dans 3 mn. 3mn d’éternité, un instant magique, partagé à distance sans le savoir, que c’est capricieux ce temps qui passe, un espace de mythologie, un soleil arrogant qui s’enfonce dans l’horizon, un acte sexuel, une pénétration sans pudeur, en spectacle sur grand écran à 360 degrés, devant des millions de personnes, comme un don d’ubiquité.
Le train file à vive allure, comme pour concurrencer cet astre insolent qui se donne en spectacle! A y réfléchir, tel une flèche, un objet phallique à l’horizontale, acteur de l’intérieur! Des voyageurs spermatozoïdes.
Terminus tout le monde descend, c’est fou ce que le temps passe vite, comme un caprice!