Ô voleur !

patin

 

 

Je suis un voleur de couleurs, surtout les plus belles, celles qui rendent la vie en rose, comme les bleus, les orange, les rouges grenat ou les verts les plus tendres.

 

Je suis un voleur de parfums, surtout les plus capiteux, ceux qui rappellent des souvenirs, comme cette aubépine sauvage, ce muguet porte-bonheur ou ce lilas blanc.

 

Je suis un voleur de sons, surtout les plus belles chansons, celles qui me parlent tout bas, comme quelqu’un qui, comme un goût appétissant.

 

Je suis un voleur de mots, surtout les plus doux, ceux qui sont offerts, comme des cadeaux tout emballés dans des journaux froissés.

 

Je suis un voleur de sourires, surtout les plus jolis, ceux qui se dessinent sur tes lèvres quand j’écris, comme une connivence indicible.

 

Je suis un voleur de recettes, surtout les plus improvisées, celles qui ont un air de fête dans ma cuisine, comme pour préparer les repas entre amis.

 

Je suis un voleur d’images, surtout les instants, ceux qui ont quelque chose à dire, comme pour compléter les mots.

 

Je suis un voleur de rêves, surtout les plus beaux, ceux qui sont imaginaires, comme pour m’emmener plus haut.

 

Je suis un voleur de temps, surtout le plus long, celui qui passe et file, comme quand je suis connecté avec toi.

 

Je suis un voleur d’histoire, surtout les plus délirantes, celles qui n’ont pas l’air, comme pour te faire un pied de nez.

 

Je suis un voleur d’étoiles, surtout les plus brillantes, celles qui éclairent mes nuits, comme des lucioles.

 

Je suis un voleur de rires, surtout les éclats, ceux des enfants, comme dans la pièce d’à côté.

 

Je suis un voleur de rayon, surtout les plus beaux, ceux qui éclairent la vie, comme les rayons de soleil, les rayons de lune ou les rayons de jardin.

 

Je suis un voleur de fleurs, surtout les plus jolies, celles qui sont simples, comme le coquelicot fragile, la jonquille printanière, le lilas mauve ou la capucine taquine.

 

Je suis un voleur de sens, surtout les plus incongrus, ceux qui s’envolent, comme le vol de cerf-volant, le vol de l’hirondelle ou de la libellule.

 

Je suis un voleur de secrets, surtout les plus doux, ceux que l’on glisse à l’oreille, tiens approche, je vais t’en dire un top sucré.

 

Je suis un voleur de bonheurs, surtout les plus simples, ceux aux parfums d’inattendus, comme une goutte d’eau sur mes carreaux.

 

Hier, la brigade des lutins gris foncé est venue m’arrêter pour arrêter tous ces vols. Trop c’est trop…

Dans le jargon, la BTGF ou les mouches-poireaux ont fait leur enquête, je dois expier pour tous ces vols à l’arraché.

J’ai été condamné, cela m’a blessé, une partie du butin se trouve sur ce blog. Le blog va donc stopper, le temps de purger ma peine. La BTGF m’a promis quelques voyages carcéraux pour éviter tout contact avec autrui, du bagne de Cayenne, en passant pas les cachots du Quetzals (les plus beaux), les geôles d’Alcatraz, la prison des Doges (vi, en passant, je volerais quelques souvenirs sur le pont des soupirs), les inavouables totalitaires jusqu’en Tchéchénie…

Quelqu’un aurait-il voulu payer la caution, pensant récupérer tous ces trésors amassés que j’aurais refusé, je préfère garder ma liberté et partir en prison dans le pénitencier de la BTGF pour une durée indéterminée. Dans l’histoire des prisonniers de la BTGF, seuls sont ressortis les lutins pour qui une personne avait trouvé la clé… de la porte… Souvent dans le monde imaginaire, entre fée et sirène, entre princesse et elfe, un être magique nul ne sait…

 

PS: Le vaguemestre relève le courrier pour distribution selon un calendrier aléatoire…

 

 

5 réflexions au sujet de « Ô voleur ! »

  1. Mon Robin des Bois … voleur de bonheur pour donner toutes ces belles choses, autant de jolis mots, autant de sourires, autant de fragrances si douces, autant d’amour tout court !!
    Bises de chez moi. Tiloup.

  2. une remise de peine n’est pas possible, c’est juste pour continuer à rire chaque matin des moments que nous donnent le lutin malin qui de si jolies couleurs, je veux bien être témoin à la barre que tu es le médiateur de mon humeur mais un voleur là vraiment, j’ai du mal à le croire.
    bisous ebereth

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