Je jardine, un brin sauvage

coquelicotLubie d’un lutin jardinier pas très discipliné!

Dans mon allée, cet hiver, j’ai remarqué des pousses inhabituelles.
Je ne reconnaissais pas vraiment le feuillage, mais je savais que je le connaissais.

C’était comme une personne que tu croises, que tu connais mais que tu dois saluer sans te remémorer son prénom! Le genre de situation qui te liquéfie…

« Vi, ben moi, çà m’arrive pas encore, suis beaucoup plus jeune ! »

Intuitivement, quand était venu l’aube du printemps, je n’avais pas épandu l’herbicide fatal, en me disant, c’est sûr, cela va surprendre.

La reine des blés m’avait bien dit de je devrais m’occuper de nettoyer un peu cette allée mais je m’étais perdu en activités dilatoires bloguesques.

Et là, il y a quelques jours, j’ai eu un éclair de lucidité.

« Ah! Bon, çà t’arrives donc! »

Ce sont des coquelicots…

Je vais avoir une allée bordée de coquelicots.

Ils sont là, dodelinant de leur tête plumeteuse. Une sorte de point d’interrogation végétal, un bouton prometteur.

« Hum! T’es pas obligé de prendre des métaphores… »

Nan, je t’assure, une allée remplie de coquelicots qui s’épanouissent le matin et disparaissent le soir même.

J’avais oublié combien cette fleur était éphémère. L’homme est une belle invention à oublier. Cela lui permet de s’émerveiller avec bonheur comme un lutin.

C’était les mauvaises herbes dans mon allée.

coquelicot2

PS: Pour ceux qui attendaient une digression en forme de délire plus, comment dire, Hum! Plus coquin, il faudra attendre un prochain voyage en TGV, très sage.

coquelicot3

5 réflexions au sujet de « Je jardine, un brin sauvage »

  1. « Le myosotis, et puis la rose,
    Ce sont des fleurs qui dis’nt quèqu’ chose !
    Mais pour aimer les coqu’licots
    Et n’aimer qu’ça… faut être idiot !
    T’as p’t’êtr’ raison ! seul’ment voilà :
    Quand j’t’aurai dit, tu comprendras !
    La premièr’ fois que je l’ai vue,
    Elle dormait, à moitié nue
    Dans la lumière de l’été
    Au beau milieu d’un champ de blé.
    Et sous le corsag’ blanc,
    Là où battait son cœur,
    Le soleil, gentiment,
    Faisait vivre une fleur :
    Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
    Comme un p’tit coqu’licot. »

    Mouloudji

  2. j’en avais pas cueilli trois brins …..qu’un rossignol viint sur ma main……gentil coquelicot mesdames gentil coquelicot nouveau…….
    si on savait ce que l’on fait chanter à nos bout’ de choux………lol

  3. @ Libellule, oui, n’est-ce pas!!!
    @ Aude, Mouloudji!!! quelle culture musicale, le texte me revient, mais Mouloudji, j’avais oublié, merci, c’est très beau :))
    @ Heure-bleue, c’est un motif, un sujet de décor, d’imaginaire, de créativité, une jolie mauvaise herne 🙂
    @ Marie, faudra que tu me le chantes un jour!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.