Ce matin, réveil aux aurores. Piouuuu! Par sécurité j’avais mis mon portable en mode réveil avec une sonnerie toute douce. Il faut dire que la semaine dernière j’avais loupé le réveil!!! J’avais donc programmé une sonnerie bucolique de chant d’oiseaux comme je les entends habituellement à mon réveil vers 5H du matin, au dehors. 5h05 mon radio réveil distille un flot de nouvelles que je ne veux entendre, vu que j’ai mis mon nouveau portable en mode réveil juste 5mn plus tard. 5mn de répit dans une nuit trop courte. Soudain, je sursaute! C’est mon portable qui vient de lancer le réveil avec une mélodie que je ne trouve plus du tout, mais alors plus du tout bucolique! « BirdieRing » à 5h10 du matin, c’est comme une sirène de chant d’oiseaux, c’est vraiment désagréable comme un réveil qui sonne trop tôt. Debout, hop! Sous la douche! Las! L’eau chaude fait grève ce matin… Je dois visiter la chaudière pour quelque réglage dans un état second. Personne à cette heure matinale ne pourra m’expliquer cet incident et je suis trop peu éveillé pour analyser le phénomène. Finalement, je pars avec mon taxi préféré 😉 Je ne dis mot. La radio se singularise de bon matin avec des reportages de fond pour ceux qui en ont entre les oreilles. Les « metrosexuels », tel est le thème! Recette éprouvée, un peu de piment sexuel dans les infos du matin, l’audience est assurée pour la tranche de 3h de la matinale où j’en suis sûr le reportage va passer en boucle pendant la tranche de 3h du matin. De là à parier que le sujet sera repris par les ondes voisines ou le gratuit du métro parisien ou la liste d’actu de Google… Le metrosexuel est un homme, un vrai! Donc méfiez-vous des imitations, mesdames! C’est une façon d’intéresser mine de rien, aussi bien les hommes que les femmes. L’homme, le vrai, le metrosexuel prend soin de lui. Sous entendu, pour ces messieurs, si vous voulez séduire, point de succès si vous n’êtes un vrai, un homme, un metrosexuel ! Et surtout si vous voulez être « vrai » ! La société de consommation ayant déjà fait le plein en matière de soin avec les femmes, entre produits cosmétiques, soins anti-âge, soins corporels, chirurgie plastique et j’en oublie qu’il fallait bien trouver des relais de croissance comme ils disent. Ce sera l’homme, mais le vrai. La société de consommation va nous créer des besoins essentiels ! A écouter l’homme interviewé, il faudrait une pilosité proche de zéro ! Maaaaah ! Mais je ne suis pas d’accord moa ! Et d’abord pour quelle raison il ne faudrait plus de poils, ni là, ni là et puis ni là ! Je vais m’immortaliser pendant que je suis encore photogénique pour ensuite devenir une vraie curiosité dans quelques dizaines d’années quand tous les hommes seront imberbes ! A défaut d’être un homme, un vrai. Arrivé à la gare, je trouve le hall quasi désert, chouette, je n’ai pas besoin de faire la queue devant l’automate. En tapotant sur l’écran je ressens comme une douleur sur la tranche de la paume. Bigre, je jette un œil distrait, il n’y a plus de peau sur 1 centimètre/carré!!! Brutalement, la douleur que je n’avais même pas perçue devient obsessionnelle! Je ne parviens pas à me remémorer un quelconque incident, ce qui paradoxalement renforce la douleur ressentie. Comme si le fait de découvrir soudainement une altération somme toute bénigne mais sans conscience de cause réelle rendait le petit bobo carrément insoutenable! Je demande illico à la buraliste matinale si elle vend des pansements. Elle me prend pour un original et me répond que non! Vu la faible fréquentation de ce matin, notre chef de gare dans son costume tout bleu est très disponible. Je le consulte (rire, ça fait médecin!) pour savoir s’il a un pansement pour me soigner. Soulagement, il a une trousse de premier secours et me voilà déjà guéri alors que j’ignore toujours quel accrochage a bien pu causer un tel dégât. Cela reste une énigme! Tout autant que ce hall de gare quasi vide. Sans doute un effet vacances scolaires, pourtant nous ne sommes pas dans la zone B. Ou alors l’effet RTT ou solde de congés. Le chef de gare à qui j’en fais la remarque me rétorque: « c’est normal, tous les trains ne circulent pas ». Je regarde le panneau électronique qui affiche un laconique « train annulé » devant le quai que je m’apprêtais à rejoindre par habitude sans même vérifier. Oui! Ben c’est la grève de la SNCF! Sans motif évident, le chef de gare en est lui même contrarié. J’ai donc pris un TER au lieu d’un TGV, oui, mais un TER tout neuf. Et le TER, il s’arrête dans toutes les gares! En un mot, il prend son temps. Je me suis installé confortablement, j’ai eu le temps de me commander un café avant de monter (vi, y a quand même pas un bar dans le TER). J’ai ouvert mon nouveau PC qui n’a rien de très nouveau sauf qu’il a une puce intégrée! Maintenant, c’est big brother à toute heure… Ils savent où je suis, ce que je fais, et surtout je suis connecté! C O N N E C T E (j’arrive pas à faire l’accent !) Je suis donc en connexion hyperactive quand la batterie me délaisse sans raison apparente en moins d’1h30, ce qui est tout de même peu pour un appareil dit nomade et tout neuf. Du coup, je tape un billet , ce billet avec mon smartphone, Si !!! avec un seul doigt, je m’entraine… Ce matin était sans raison apparente.
Catégorie : Humeur de plume
Immortalité
Cela fait quelque temps que je n’ai écrit un billet. Question de temps Question d’humeur Question de plaisir Quand j’écris quelque temps, cela doit faire quelques mois !!! Le temps passe vite. Non, le temps ne passe pas vite, c’est la perception que l’on a du temps qui passe qui est plus ou moins rapide. A l’échelle du temps, nous sommes tout petit. J’ai lu récemment, je cite de mémoire, mais en gros, si on situe la création de l’univers (est-ce qu’on dit création d’abord ???, disons la naissance ?), si on situe la naissance de l’univers à la première minute d’une journée de 24h, nous serions aujourd’hui à 23h59 pour l’apparition de l’homme sur la terre et quelques secondes plus tard à nos jours !!! (à la réflexion, je me demande si je n’ai pas déjà écrit un billet sur ce sujet, j’ai du mal à me renouveler) Euh! je cite de mémoire heing! c’est l’ordre de grandeur qu’il faut retenir, l’idée générale. Pour ceux qui veulent creuser l’idée scientifique du temps qui passe, il y a mille façons, de la thèse scientifique à wikipedia en passant par des petits sites de passionnés (comme http://pythacli.chez-alice.fr/, bon suis pas sûr d’avoir tout compris!). Donc si nous nous mettons à l’échelle de l’univers, mais c’est carrément la vitesse de la lumière qu’il faudrait pour analyser notre espérance de vie, et encore. Ce ne serait que quelques millièmes de millième de seconde. C’est évidemment rapide pour le moins. Si je me mets à l’échelle d’une saison, il faut déjà 365 jours pour voir une même saison revenir. Ouf! çà va mieux, du coup c’est lent, lent comme le balancier immense de l’horloge de ma grand-mère qui allait et venait dans un tictac régulier de métronome. Et voilà le printemps nous revient. Vive le printemps, bientôt des couleurs et du soleil dans nos vies 🙂 Profitez du temps qui passe… Lentement. Je me faisais la réflexion en regardant à l’instant les statistiques de mon blog. Il y a un graphe de fréquentation !!! Si, si si ! Et bien, figure-toi que mon blog est fréquenté très régulièrement, même sans que je n’écrive le moindre billet. J’en suis resté coi ! Je me suis quand même dit, fréquentation oui, mais peu de commentaires… Sans doute quelques internautes égarés dans des google listes. J’en arrive à mon titre : « Immortalité ». Internet vient d’inventer l’immortalité, sans rien faire, mon blog aussi petit soit-il dans un océan sans cesse grandissant restera présent des années et des années, dans des caches (vi, des caches de données comme ils disent, dans des fantômes de serveurs). Le temps passe vite mais dure longtemps.
Mon Velib à moi
Hier soir, j’ai fait une première.
De passage à Paris, je me suis laissé tenter par l’aventure du Velib.
Je me rends à une borne.
Jusque là, rien que de très banal, puis je pianote et consulte les premières explications à l’écran. Velib me propose d’utiliser ma carte Navigo, ben j’en ai pas moi de carte Navigo, c’est quoi d’abord, une carte Navigo?
Je passe.
Une carte d’abonnement pour un an à 29 euros. Bon, je verrai si je deviens Parisien à plein temps, mais là, je veux juste essayer la formule…
Je passe.
Abonnement courte durée, je clique.
J’ai le choix entre 1 journée à 1 semaine, j’opte pour un abonnement 1 jour.
1 euro pour une journée mais comment je paye ?
T’as le choix, c’est carte bancaire ou carte bancaire, vu le montant, je choisis la carte bancaire.
Je clique.
Maaaa! J’ai un formulaire de contrat, genre que tu as quand tu installes un logiciel sur ton ordi et que tu lis jamais en cliquant « j’accepte ».
Pour défiler vers le haut taper 1
Pour défiler vers le bas taper 2
Pour aller au début, taper 3
Pour aller à la fin, taper 4
Pour accepter, taper 5
Sinon, taper 6
Je tape sur le clavier le chiffre 5. Et je vois apparaitre la somme à régler de 150 euros. J’ai failli défaillir!
Je relis, c’est bien 150 euros… Pour une caution qui ne sera pas débitée, ouf!
Je valide
Je dois rentrer mon code de carte bancaire, mais je ne vois rien apparaitre à l’écran. Ah! C’est juste au-dessous, un mini écran de calculatrice masqué par le bel écran couleur de la borne Velib. Je me contorsionne et hop! C’est parti.
Je reçois un joli ticket d’abonnement d’une journée, avec un code à 7 chiffres (euh! environ 7).
Mais je n’ai toujours pas de Velib.
Je remets le nez sur l’écran de la borne et là je repars à la recherche de l’achat d’une location.
Après deux ou trois clic de navigation vagabonde, je me retrouve à la page d’achat, et je choisis à nouveau (vi, parce que je l’avais déjà fait heing! mais il m’avait embarqué pour une caution et un abonnement).
Et là, il me faut choisir un numéro de Velib !!!
Mais je n’en ai pas moi de N °de Velib, c’est quoi ce truc.
Je regarde derrière moi, personne…
Je me décide à m’approcher de la file de Velib gentiment aligné en rang d’oignons, et je découvre un numéro sur chaque borne de stationnement des Velib. J’en choisis un et je reviens vers la borne.
Je réalise après coup que si t’as la malchance de tomber sur un Velibiste pro avec sa carte Navigo, le temps que tu reviennes à la borne et que tu rentres le numéro du Velib convoité et tu te retrouves sans rien.
Je rentre le N° de Velib et çà y est, la borne me souhaite bonne route en m’indiquant que mon Velib clignote « vert ». Vert, vert, vert tu parles heing! En plus un éclairage de type Led, invisible pour moi.
Là aussi, je me dis intérieurement, le temps de retrouver le Velib en question et il sera parti peut-être… Mais nan, nous sommes entre citoyen eco-responsable.
Je décroche le Velib et saute sur la selle comme un cabri et je suis parti à toutes vibures.
10 mètres à peine et je dois freiner comme un malade, c’est que c’est pas la campagne ici, il y a un feu rouge avec des piétons qui me regardent bizarrement.
C’est reparti, dans le couloir de bus, génial, je pédale comme un fou jusqu’au feu suivant. Pour m’arrêter, j’ai manqué me ramasser complètement dans le couloir, c’est que la selle est un peu trop haute pour moi. Je n’avais pas pris la peine de regarder ce détail d’importance.
Je sors du couloir et m’installe sur le trottoir pour analyser de plus près le réglage en hauteur de la selle. Un excentrique à manœuvrer, et hop, je descends la tige de selle au pif.
Je remonte sur mon Velib, cela semble la bonne hauteur.
Mince, j’ai la main droite (je suis droitier) complètement noire !!! Genre trace de chaîne à vélo ! De la graisse qui devait servir de lubrifiant, et rien pour s’essuyer vraiment…
Je suis reparti, dans le couloir de bus, à nouveau à fond. C’est trop bien. Je veux changer de vitesse, cherche un peu, trouve la poignée Grip à la poignée droite et enclenche la vitesse N°2.
Sauf que j’ai cru à nouveau tomber du Velib ! La vitesse N°2 est en fait un rapport plus court que le N°1. En résumé, j’étais déjà à la vitesse maximale. Et comme je m’apprêtais à fournir un effort supplémentaire, cela m’a fait comme l’effet du tir à la corde. Tu tires, tu tires, tu de cramponnes sur des appuis incertains, puis quand l’équipe d’en face cède, patatras, tu te retoruves par terre. Et bien, c’est l’effet que cela m’a fait. Bon, faudra s’y faire, le Velib, c’est pour une balade cool et je reviens en vitesse N°1
Cela ne me va pas si mal au final, je remonte la rue de Rivoli jusqu’au Louvres, c’est magnifique. Pouvoir observer la ville de l’intérieur au lieu de se transformer en rat des villes, souterrain pour prendre le métro, c’est trop bien !
Vi, parce que moi, si ce n’est la gare, le métro je ne connais rien de cette ville.
C’est trop beau!
Conseil constitutionnel, tiens c’est par là!
J’aperçois un jardin, il est encore ouvert bien qu’il soit presque 22h00. Je m’y engage non sans avoir mis pied à terre.
Il n’y a presque personne, et il y a une exposition sur la chute du mur, je reviendrai, cela me touche de près.
Je lève le nez sur des appartements qui donnent sur un écrin insoupçonnable. Beau!
Je traverse tout à pied puis je reprends le moulinet.
Je crois que je me perds un peu.
Je finis par retrouver mon chemin et retourne à la borne de départ.
Je pose mon Velib.
Puis je me dis, 150 euros de caution… Comment je vais savoir si la borne a bien enregistré mon retour. Bien m’en prit!
Pour la restitution, après avoir rentré mon code à 7 chiffres, la borne me dit, vous avez mal raccroché votre Velib.
J’y retourne, je soupçonne que la petite lampe est rouge… Je recule le bras de stationnement, prend un peu d’élan et réarme en un clic sonore mon Velib.
J’aperçois un changement de luminosité, cela doit être vert désormais.
Je reviens à la borne qui me confirme que j’ai bien restitué mon Velib !!!
Sûr, je recommencerai, trop bien la balade.
Un visage, un sourire
Ce midi, enfin, quand je dis ce midi, il était passé 14h et je cherchais un endroit pour me restaurer.
Je trouve près de Time Square un Fastfood self-service, genre tu prends un plateau, ton plat (type que tu as en service traiteur de ton supermarché), un emballage en plastique, que tu remplis, de crudités, salade etc…
Tu paies ton plateau au poids. Tu peux ainsi manger à peu près diététique pour moins 10$.
Je m’installe au fond du Cafe Duke.
C’est une vraie fourmilière cet endroit, malgré l’heure avancée pour un petit français, c’est carrément bondé et tout s’agite.
Le personnel chargé de préparer les sushis (vi, c’est la mode partout, même ici) semble monté sur ressort.
L’ambiance de table fait plus penser à cantine, une auberge de jeunesse qu’une salle de restau.
Je déguste mes crudités et mon regard tombe en arrêt sur un couple mixte dans un angle de la salle.
Ils ont de grands sacs tricotés en laine, au crochet, enfin, je suppose, multicolore qui font penser à des couleurs d’Amérique du sud.
Et ils tricotent, l’homme et la femme, des objets, d’où je suis, je ne vois pas très bien.
Comme j’ai mon appareil sur moi, je me décide après quelques hésitations, à prendre une photo. Je n’ai pas le temps de sortir mon appareil que déjà, la femme agite ses bras pour me faire comprendre que je ne suis pas bienvenu en tant que photographe.
Je détruis mon cliché et poursuis mon repas.
De loin, l’homme avec son bonnet me jette un regard noir.
J’ai fini de manger et je dispose les reliefs du repas dans la poubelle, façon MacDo quand tu débarrasses ton plateau.
Puis, je me dirige vers l’homme pour le saluer et discuter.
L’homme me reproche de prendre une photo sans même lui proposer un « tip ». Je m’étais dit dans ma valse d’hésitations que je passerai de toute manière pour en savoir plus sur son activité… Je n’en ai pas eu le temps.
L’immense sac en laine tricoté est en fait un sac poubelle « habillé ». L’effet est du plus chic.
L’homme et la femme tricote des petits objets, des bracelets, des porte-monaies, des petits sacs, tout un tas de petits objets qu’ils vendent pour subsister.
Avec mon accent au couteau, il ne tarde pas à me demander d’où je viens. Il me dit qu’il a perdu son job à cause d’un français… Je me dis que si j’avais été italien…
Au moment de partir je demande à voir les objets artisanaux qu’ils vendent. La femme me sort ses bracelets, ses porte-monnaies et m’indique des prix dignes de la 5ème Avenue.
Je m’aperçois que je n’ai pas assez de monnaie pour acheter l’un ou l’autre des objets tricotés et je n’ai pas vraiment le cœur à entamer un marchandage.
Elle me dit qu’elle n’a pas mangé ce midi. Je lui donne mon buck en guise de ticket restau. Mais au moment de partir, elle tient absolument à me faire un petit cadeau. Elle me dit qu’elle a aimé mon âme et que mon sourire valait plus que tout argent. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé avec un bracelet de laine au poignet droit, un porte bonheur me dit-elle, pour l’amour, et elle me détaille les 4 brins de laine qui finissent le bracelet en les étiquetant virtuellement d’une lettre, L, O, V, E !
PS: Donc pour manger pas très cher, au cœur de Manhattan, près de Time Square, le Cafe Duke et prévoir un peu de monnaie pour acheter des objets tricotés mains, un sourire, et un peu de temps pour se poser. Et repartir le cœur comme çà 🙂