Cynodrome

magnoliastellata

 

C’était à Pâques dernier, je t’avais emmenée dans ce parc discret, dans un écrin de verdure aux couleurs orientales.

La balade était légère sous un soleil timide autour du lac symbole de sérénité.

Je t’avais fait découvrir au détour de mille pas mille plantes fleuries inconnues.

Je t’avais emmenée comme un ado maladroit sous ce temple hindouiste décoré de quelques statues aux postures suggestives et je t’avais embrassée.

J’avais senti ton souffle à peine s’accélérer, j’avais surpris sous mes doigts aveugles un frémissement qu’un grain de peau murmurait.

Nous avions repris la balade avec des regards étoilés parmi les magnolias odorants.

Je t’avais conduite jusqu’au plus bel endroit, après le pont rouge, derrière ces conifères taillés en transparence.

L’air était léger, main dans la main, tu avais vu avant moi le magnolia stellata aux couleurs rosées, ses fleurs comme
autant d’étoiles posées là attiraient le regard et bien plus encore.

Au sol, les pétales formaient un lit immaculé. Tu m’avais entraîné à moins que ce ne soit le magnétisme rayonnant de ces étoiles fragiles. Tu avais posé ton index sur mes lèvres, puis tu m’avais couché sur ce doux tapis.

Tu m’avais enlacé et je crois que j’ai aimé.

Nous nous sommes aimés, des pétales rosés emmêlés à notre peau irradiée d’émotion trop retenue.

Pour toi… Marie

coeurmarie

 

L’année dernière cette jolie fleur s’était flétrie avant même sa pleine floraison.

Trop arrosée, pas assez sec, trop frais, pas assez chaud, sol trop argileux, pas assez riche, je ne sais, mais la belle plante s’était ratatinée comme (comme koi???), comme une crêpe, ratatinée comme une crêpe.

(Mais nan! franchement, l’expression c’est « retourné comme une crêpe », pas ratatiné!!!).

Euh! là, j’sais pas, le mot sur le bout de la langue (tiens à propos, nan, rien!), comme un soufflé, ratatiné comme un soufflé alors!

(Maaaaaaa, c’est gonflé comme un soufflé qu’on dit mais pas ratatiné).

Ben, je vois que tu cuisines pas souvent, parce que le soufflé c’est plus souvent ratatiné que gonflé…

(Comme beaucoup de choses d’ailleurs que tu ajoutes…avec un Mhmmm! Mhmmmm! entendu et narquois)

Euh! là t’en sais rien d’abord… Mhmmmm! Mhmmm! que je te rétorque nananananère 😛

Disons, que la jolie plante (si tu connais le vrai nom de la plante, tu me le souffles) s’était réduite comme peau de chagrin (ah! tu vois, çà c’est mieux!), au bout de 3 jours de préparation florale prometteuse , il ne restait guère qu’une vague trace brunâtre, comme une touche de baguette magique pas magique du tout, ou alors un sortilège maléfique. Rien, plus aucune trace de vie!

Mais cette année, avec ce printemps pourtant bien frileux, elle est ressortie alors que je croyais qu’elle avait définitivement disparue, et avec une inflorescence sublime! Un coeur ravissant…

 

 

Joyeuses Pâques

paquesoeuf

 

Dépêchez-vous, y en aura pas pour tout le monde, les cloches sont passées, elles ont déposé des oeufs, des miniatures de toutes sortes disséminées dans mon jardin, dans les arbres, sur la pelouse, dans les parterres, sur les murets…dans la cabane au fond du jardin, (vi, c rusé non ? instant coquin ! )…

Pour les gourmands et les gourmandes, petits et grands !

Plaisir gourmand 😉

 

 

Mon écureuil

Pour ceux qui lisent, il est toujours ici, pour ceux qui découvrent, j’ai toujours mon écureuil qui me rend visite.
Si, si, si!!!
Un écureuil roux au panache bien fier, vif, toujours très sauvage.
Quoique avec le temps il s’enhardit.

Désormais, il n’hésite plus à traverser…la terrasse!

Ce midi, dans ma cuisine, un café noir au bout des lèvres(Tsssss!!! j’ai dit un café noir dans ma cuisine), mon oeil est attiré par un mouvement, oui, d’abord, c’est un sentiment furtif, quelque chose a bougé là!!!

Une demi-seconde de concentration, hop! c’est mon écureuil!

Une demi-seconde de plus pour l’observation, hop! il a disparu.

C’éait un bout de bonheur tout simple, un écureuil sur ma terrasse, moi qui petit m’appliquais à dessiner ce petit animal que j’imaginais grand au moins comme un renard, avec une magnifique queue rousse en panache (je parle de l’écureuil…quoique, magnifique aussi 😛 ) et voili, j’en ai un petit bout en panache qui passe là, chaque jour.

Un sourire, juste là, chaque jour.