Liqueur de cassis

Je sais, le mois de Janvier pour faire de la liqueur de cassis, c’est zarbi!

Mais c’est comme çà, le lutin a parfois quelques grains de folies.

Et cette année, la résolution c’est « Rebelle » (vi, ben c pas gagné, mais je me soigne).

Ingrédients:
Prendre du cassis
Une ou deux feuilles de cassis
Prévoir de l’eau de vie, environ la même quantité que le poids de fruits
Sucre (2 fois le poids de la macération)
Un zeste de cannelle

Enlever les grains de cassis de la grappe
Mettre dans un bocal avec les feuilles
Ajouter l’eau de vie
Laisser macérer pendant 6 mois (Vi, je sais normalement, les vraies recettes, c’est entre 15 jours et deux mois, mais la mienne est un peu folle, c’est tout )
Poser votre bocal sur le rebord d’une fenêtre
Au bout de six mois, généralement pendant l’hiver, l’année d’après, par une belle journée ensoleillée, récupérer votre bocal (Euh! éviter de le mettre sur une fenêtre plein Sud !!! sinon, tu n’auras plus aucun liquide, enfin, ce sera pas très, très joli, voire inutilisable, nan, çà m’est jamais arrivé namého!).

Ecraser les fruits et filtrer, moi, je prends un presse-purée, si tu es plus méticuleux, tu peux exprimer les baies dans un linge de mousseline, c’est bien dit heing! Vi, bon, j’avais pas de linge de mousseline, alors, j’ai utilisé un presse-purée et ensuite, j’ai passé le tout au chinois (filtrer au tamis).

Préparer un sirop de sucre, prendre deux fois le poids de la décoction (enfin, là, c’est p’têt beaucoup, mais comme j’utilise l’eau de vie maison du grand-père qui doit titrer plus de 50°). Ne fait pas comme moi, j’avais mis le sucre avec un peu d’eau quand j’ai réalisé que j’allais faire du caramel !!!
Donc, il faut un volume d’eau pour votre sirop, j’ai ajouté in extremis un volume d’eau d’environ la moitié du poids de sucre (vi, je suis assez improvisateur dans mes recettes).
A la fin, lorsque le sirop nappe la cuillère, j’ai ajouté un zeste de cannelle (presque rien, très très peu, juste un toc toc sur le flacon pour faire tomber un soupçon à peine visible).

J’ai ajouté le tout à ma décoction et je vais mettre en bouteille (D’après les bonnes règles de grand-mère, faut ébouillanter les bouteilles, je vais donc ébouillanter, mais bon, elles sont propres mes bouteilles, j’sais pas pourquoi il faut ébouillanter, d’autant que l’alcool…). Mais j’ai du respect pour ma grand-mère, alors…

Bon, si t’as pas de bouteille, là c’est fichu, franchement, si je dois tout te dire.

Et les feuilles ???
Quoi les feuilles, ne me dit pas que tu les as passées au presse-purée !!! Faut les enlever les feuilles. Les feuilles, c’est juste pour le goût, d’ailleurs si tu manques de fruit, tu mets plus de feuilles.

Laisser reposer un mois

Stocker ensuite au sec.

Ou mieux, déguster, à ta convenance avec modération.

Enfin, moi je serais toi j’attendrai l’été 😉

Odeur hivernale

L’hiver n’a plus d’odeur, il prend désormais une douceur qui le rend insipide. Est-ce la nostalgie de l’enfance, je ne sais… Mais je n’aime pas cet hiver là !!!

Un hiver tout doux mais gris, les deux mariés ensemble, cela vous concocte une atmosphère de tristesse sans goût, un peu comme les tomates du primeur qui n’ont d’authentique que la couleur.

La grande différence , c’est que je peux attendre la vraie saison des tomates et acheter au marché de vraie tomates de plein champs ou mieux les cueillir dans mon jardin, avec parfois une plume glissée dans le feuillage. Mais un hiver authentique, comment faire, nous sommes bien dans la bonne saison, mais je ne sais où le cueillir.

Vraiment, je suis dépité de cette situation sans issue. Le calendrier est impitoyable, il vient de passer la nouvelle année, l’éphéméride côtoie un paysage enneigée…

Même les oiseaux ne viennent plus picorer sur le rebord de la fenêtre les quelques graines déposées dans la mangeoire…

Qu’avons nous fait ?

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Paradis

Ce midi, retour…

J’évite quand le temps me le permet de fréquenter le fastfood de la gare ou même les sandwicheries diverses et variées!

Alors, comme aujourd’hui (1h pas plus!!!) je sors de la gare et je vais me restaurer alentour. Oh! pas dans les brasseries du boulevard, complètement bondées et hors de prix, non, dans un de ces petits restaus dans les rues adjacentes.

Aujourd’hui, je vais côté gauche de la petite rue, avec une formule tout compris à 8 euros! Même en province, nous n’avons pas ces prix là! 8 euros entrée/plat/dessert!

Je rentre, tout est bondé!

Le serveur me fait, nous avons une place pour vous!

Ok, parfait, je regarde tout autour de la salle et je ne vois place qui vive, euh! aucune place qui soit libre!
Le serveur a du suivre mentalement mon cheminement, car il s’approche et me sert un verre apéritif pour patienter, le temps de mettre la table.

Je patiente donc, il a posé le verre sur le comptoir, près de ce qui pourrait ressembler à un cendrier.
Sauf que, ce n’est pas un cendrier, c’est un comment dire, je n’ai pas vraiment le mot qui convient, une sorte de coffret pieux, une vierge en fond sur la partie verticale, et dans le coffret des bougies.

Je suis intrigué, vraiment. Je regarde tout autour, le décor est bigarré, pour ne pas dire bizarre, indéfinissable, enfin, le genre de déco qu’on n’imagine pas chez soi en tout cas.

Mon regard revient du côté du comptoir, et j’aperçois sous mon nez, en fait c’est plutôt une chaleur qui me fait reculer la main brutalement. En effet, je viens de réaliser vivement que deux bougies de table se consument sous mon nez. Deux bougies qui doivent provenir de ce fameux coffret pieux! Et tout au pied des petites bougies, trois ou quatre vierges différentes, des statuettes alignent leurs silhouettes que je ne reconnais pas vraiment, sauf celle qui vient de Lourdes (tu sais, ces statuettes gourdes qui permettent de transporter une peu de cette eau miraculeuse de la grotte).

Je viens d’un seul coup de réaliser le pourquoi du nom du restau !!! Paradis !

Je bois mon apéro sans que je puisse clairement identifier le breuvage. Celui-ci à l’apparence d’une Sangria, couleur rouge léger avec ces morceaux d’agrume qui flottent en surface, mais au goût, cela ressemblerait plutôt à un Kir ! Le tout est un peu tiède.

La cloche retentit! le serveur espiègle souhaite la bonne année à toutes les tablées.

Ma table est prête. Il me reste 3/4 d’heure, je n’aurai pas le temps de prendre ma mousse au chocolat. Le serveur m’offre un café au bar et je file en TGV.

Si vous passez par là, sortez de la gare !!!

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Aura

Il n’était pas encore six heures, c’était ce matin.
La porte se refermait sur la maisonnée endormie.

Le ciel était haut, encore étoilé, parsemé de nuages épars. Et tout au milieu, juste en face, la lune dans un halo d’hiver, lointaine, la lune se tenait là, suivant son orbe inexorable, à une latitude de 11/12 heures et une longitude plein Sud.

J’aurai pu passer sans lever le nez, pressé que j’étais pour rejoindre mon TGV pour Paris. Mais il est des moments inexplicables que je ne sais expliquer (Normal Heing! Sinon, ce serait banal). Pourquoi ai-je levé le nez, je ne le sais.

La lune brillait, là, tranquille et paisible dans une auréole diffuse.
C’était incroyable, un peu comme une apparition dans une clairière.
La lune décrivait un cercle autour d’elle qui occupait un diamètre qui frôlait l’horizon, immense. Un cercle de luminosité qui repoussait tous les nuages pour former une couronne gigantesque. C’était comme une aura.

Je me suis arrêté, stupéfait, j’ai regardé encore, frotté mes yeux,je me suis pincé, c’était incroyablement magique. Je crois bien que la lune souriait. C’était comme un oeil immense, avec au centre, en guise de pupille, la pleine lune, en iris, le ciel étoilé d’une nuit d’hiver et pour le blanc de l’oeil des nuages cotons. En d’autres circonstances, j’aurai pensé qu’il s’agissait d’effets spéciaux Hollywoodiens.

La lune dans un nimbe céleste!

Passé l’effet de surprise, j’ai sorti mon téléphone qui fait tout, j’ai pris un cliché qui n’a rien donné.
Entre temps, les nuages avançaient, poussés par le vent, et la trouée à pris une forme plus aplatie, une sorte de @, comme un clin d’oeil taquin.

medium_lunaura.2Ce matin, c’est sûr, tu étais là.