Piou piou pioupesque

Piou subst. masc. et onomat. (dans l’article PIOUPIOU, subst. masc.)

A. Vieilli, fam. Simple soldat, généralement dans l’infanterie. Synon. troufion (pop.). [Le soleil] qui brunit nos pioupious en Afrique (BALZAC, Lettres Étr., t.2, 1844, p.395). Une histoire de troupiers, la touchante idylle d’un pioupiou, la grosse souffrance naïve d’un soldat (Le Livre, Bibliogr., VI, 1885, p.169 ds Fonds BARBIER). Je le voyais sur des photographies, déguisé en pierrot, en garçon de café, en pioupiou (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p.28).

B. [P. réf. à l’onomat. imitant le cri du poussin ou de certains oiseaux] Aux premiers râles de l’aurore, il se levait de belle humeur au pioupiou des passereaux (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p.138). REM.

1. Piou subst. masc. et onomat.

a) Subst. masc. Synon. (supra A). De l’eau-de-vie et de l’absinthe, rien que ça!… le mélo de mon piou, tu sais bien? le militaire (…) il ne buvait que ça (GONCOURT, G. Lacerteux, 1864, p.126).

b) [Onomat. imitant le petit cri aigu du poussin] Sa voix [de la ménagère] se fait plus douce en s’approchant de la mère poule et de sa jeune couvée. «Piou… piou… piou…!…» (MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., 2, 1954, p.58).

2. Pioupiesque, adj. Du pioupiou ou qui est dans sa manière. Au gouvernail on voit des fresques (…) pioupiesques (RIMBAUD, Poés., 1871, p.100). Ce qui lui appartient en propre [à V. Brauner], c’est cet humour métaphysique et pioupiesque (Le Nouvel Observateur, 12 juin 1972, p.67, col. 3).
Prononc.: [pjupju]. Étymol. et Hist.

I. 1611 pioupiou cri de jeunes poussins (COTGR.).

II. 1838 «jeune soldat» (A. FR. VARNER, Le Pioupiou ou la Gloire et l’amour, comédie en 2 actes d’apr. Catal. gén. des impr. de la Bibl. nat., t.203, col. 378); 1864 piou (GONCOURT, loc. cit.). Onomat. évoquant le cri des poussins, plais. empl. pour désigner de jeunes soldats. Fréq. abs. littér.: 31. Bbg. CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p.481. WEIL (A.). En marge d’un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t.45, p.31.

Extrait du TLF : Le dico TLFI 

Oui, parfois j’utilise ce dico 😉 

Je crois

bien que c’est non seulement une passion…

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C’est aussi un vrai talent !

Elle me fait :

J’ai complètement raté mon morceau!

Ah! bon !!!!

Oui, j’ai été tout à fait nulle…

Mince, et l’exam?

Ben, j’ai eu mention très bien quand même!

Je suis resté là, avec un blanc, un sourire au fond, me disant que si cela n’avait pas été nulle…

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Squame

Partage de l’insolite… sur l’esplanade de la gare Montparnasse! çà faisait longtemps que je n’étais pas passé pour écrire !

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Après une réunion surréaliste et cynique, me voici de retour par ma gare, cap à l’ouest.
Il fait beau, même chaud dans les murs de la capitale.

J’ai enlevé ma veste que je porte désormais en bandoulière et je traverse l’esplanade entre la Tour et l’entrée de la gare.

Les passantes ont un air estival qui ravit l’œil masculin 😉 et soudain d’entendre des bruits rauques, des cris simiesques. Je quitte des yeux une belle brunette pour observer au loin un attroupement de badauds, attroupés autour d’une cage de taille imposante, genre cage de cirque pour dresseur de félins, comme une troupe.

Dis! Ils ont enlevé la patinoire d’hiver et l’ont remplacé par un numéro de cirque. J’entrevois de loin de grands bipèdes qui se balancent d’un côté à l’autre de la cage.

J’ai du temps, c’est rare, et puis j’ai désormais décidé de consommer mon temps. Je m’agglutine au troupeau. Puis je me fraye un passage jusqu’aux premières loges. Un policier fait les cent pas pour faire respecter une respectable distance de respect.

Et là surprise, certes, je suis myope, mais quand même. C’est une découverte d’une nouvelle espèce, plus qu’un cousin-germain, un frère! Même proportion, même visage, seul le langage semble emprunté à un dialecte ancestral fait de mimiques et de râlements rauques. Ils portent pour tout habit une sorte de pagne rudimentaire découpé dans un tissu d’hévéa fabriqué artisanalement. Les gesticulations sont provocantes. Un air d’humanoïde humain !
Ils engloutissent voracement quelques fruits, à l’évidence ce sont des fructivores, des pommivores devrais-je dire!

Le policier de faction cause leur jargon, du coup, je ne sais plus qui de l’un ou de l’autre est enfermé. Je crois bien que je suis dans une cage de fauve.

Une jeune brunette m’accoste (nan, pas la même) et me demande si j’ai pris des photos. Evidemment que oui, je viens de sortir mon portable qui fait tout.

« Vous pouvez me l’envoyer, sinon ma mère ne me croira jamais! »
« Euh! (j’avoue mon ignorance totale pour envoyer une photo depuis mon téléphone qui fait tout) » Alors je lui demande son adresse courriel. Elle a l’air étonné. Elle me fait, vous savez, mon adresse est bizarre. Je lui réponds, tout est bizarre aujourd’hui. chaton6996@hotmail.com qu’elle me griffonne sur mon billet!

Je sors de la cage et je file prendre mon train.

Squame (scuamulus)
Découverts dans les années soixante-dix, les squames vivent dans les montagnes d’Europe centrale où ils se nourrissent de végétaux, fruits, racines, graines, bourgeons et œufs.

Les squames ont l’aspect d’humanoïde. Ils se regroupent en tribus très hiérarchisées et composées de plusieurs familles. Ils ont certains comportements humains, telle la pudeur.
La protection du groupe est assurée par les mâles dominants qui maintiennent également l’ordre à l’intérieur des familles.

Cette structure sociale leur permet de résister à leurs principaux ennemis naturels, la civilisation d’une part et l’homme d’autre part.

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