Savoir vivre

Aujourd’hui, voyage privé sur Paris. Le lutin premier me demande au passage de passer chez Guibert/Jeune pour vendre tous ses bouquins.

« Euh!!! C’est à dire que t’en as beaucoup… »

« Si t’arrives à les mettre dans ce sac à dos, je te les prends! »

Vi, ben il a réussi, 250 Kg de bouquins sur le dos!!!

J’arrive place St Michel peu avant 10h00… Il y a une queue de 50m, je me dis, mince, si ce n’était pas aussi lourd, je quitterai illico.

Las! je patiente en souriant au palabre des résultats du Bac que distille une jeune fille, Pipelette, devant moi, dans une frénésie de coup de fil sur son portable.

Soudain, sortie de nulle part, une jeune étudiante quelconque, Miss Hammer, passe en double file directement jusqu’en tête de peloton et se met à discuter très naturellement avec la caissière.

Maaaaaaaaaaaa!!!! Elle vient de grignoter 3/4 heure de queue, et je me dis; elle ne va pas oser!

Elle laisse passer négligemment 4 à 5 personnes, puis essaie de s’insérer juste derrière moi, quand une jeune étudiante dégourdie, Pénélope, lui fait, « nan, mais fô pas vous gêner, vous aller faire la queue comme tout le monde ». Ce à quoi renchérisse au moins  2 ou 3 personnes de la file.

Miss Hammer essaie bien de se rebiffer et de convaincre la file du bien fondé de sa méthode, de sa fatigue à porter les livres etc… Mais rien n’y fait, « fô dire entre nous qu’elle a quand même un sacré toupet ».

Devant la rébellion unanime et l’incompréhension ambiante de la file, elle rebrousse chemin façon de parler et se replie stratégiquement… directement à un guichet en grillant cette fois pour de bon, la file complète.

De l’estomac, je vous assure! Une jeune femme blonde, que j’appellerai Wendy pour les intimes, qui doit faire la queue depuis ce matin, lui demande poliment de quitter le guichet et de lui rendre sa place, vu que c’est son tour.

Miss Hammer, toujours obstinée, reste silencieuse sur le côté pour s’octroyer visiblement, une fois l’orage passé, la place de tête de file.

Las, cela gronde de plus belle dans la file, Wendy qui pourtant vient de passer au guichet, porte le verbe haut, récupère sans ménagement le sac de Miss Hammer et ramène les bouquins en lieu sûr, à l’entrée du magasin en s’écriant « après les français passifs, voici la France active! », à la grande satisfaction de la file non silencieuse.

Dans l’empressement, le sac de Miss Hammer s’est déchiré, répandant son contenu au sol. Wendy, n’en n’a cure, comme elle vient de passer, elle engrange les livres dans son propre sac façon H&M et ramène définitivement le bien de Miss Hammer près de l’entrée, tout près d’une chaise en lui disant, voilà, vous avez désormais un sac tout neuf pour les porter et vous pouvez attendre votre tour confortablement assise.

Le caissier du guichet Brilleman, intrigué par tant de vacarme, vient au secours de Miss Hammer à qui il demande « vous êtes où normalement dans la file d’attente? »
« ici, exactement » fait-elle d’un geste assuré.
La file se rebiffe à nouveau, et fait comprendre à Brilleman que la jeune demoiselle devrait trouver sa place, très très en arrière.
Il écarquille les yeux, faillit avaler ses lunettes, et fait à la demoiselle, « faites la queue comme tout le monde », vous pouvez attendre assise ici, si vous préférez, puis il revient à son poste, non sans commenter à sa collègue de gauche.
« tu te rends compte, elle était normalement au niveau de la boutique à souvenirs, fô avoir de l’estomac! »

Miss Hammer a marmonné qu’elle n’était pas du tout fatiguée, alors que l’instant d’avant, son argument suprême était celui d’une étudiante maladive et fatiguée… Sans vergogne, de l’estomac jusqu’au bout.
Entre temps, la file avance, j’observe la faune qui vient se séparer de tant de livres. Il y a la lycéenne qui vient d’avoir son Bac et qui appelle tout le monde pour annoncer son succès et comparer ses notes, l’étudiante trop sage, l’étudiant avec 4 cartons plein, le couple en fin de mois, avec deux sacs Tati et une valise complète, le collégien avec une panoplie de bandes dessinées, une mamie avec son cabas bleu qui s’excuse presque d’être là, il y a même un lutin dans la file !

J’observe, et je comprends que le caissier Brilleman, passe une douchette de lecture de code à barre et met soit de son côté le livre inutile, soit le repose sur le devant. D’ailleurs, l’étudiant avec 4 cartons plein à fait le plein! il repart avec au moins trois cartons.

Je me dis mince, si c’est basé sur l’obsolescence, il vont récuser tous les bouquins du lutin.

Et puis, tendant l’oreille, (enfin, suis très mauvais à ce jeu là, disons que la file croise de près), Brilleman qui annonce çà fera 1,40 euros en espèce et 17 euros en bon d’achat.

Ah! les gredins, s’ils me prennent les bouquins contre un bon d’achat, je vais pas être bien ! C’est que je vois mal le lutin venir à Paris acheter ses futurs bouquins pour écluser un bon d’achat.

Après 1h10 de patience dans la file (vi, parfois, je peux être patient et discipliné), j’ai vendu tous les bouquins du lutin. Tous, ils les ont tous pris, à 50% du prix du neuf, vi je sais sur Ebay, mais bon, il aurait fallu assurer la logistique etc…

Je sors, croise le regard satisfait de Pénélope qui m’avait interpellé pour savoir si Miss Hammer était bien dans la file avant son irruption invasive, et celui renfrogné de Miss Hammer, loin derrière.

Parfois je me dis, tu manques franchement de culot, mon vieux!

Je suis reparti vers mon rendez-vous, allégé de 250 Kg et fort d’une promesse d’un chèque à domicile dans les 10 jours.

PS: L’entretien s’est bien passé.

Hiccups

Je clique sur le favori du site…

Et il me répond « hold your cliks », jusque là çà va…

Puis au-dessous « the site has the hiccups »…

Le hiccups, le hiccups, ckoi? un nouveau truc techno, je connaissais le cookie, l’activeX mais le hiccups, non!

Alors je glisse ma souris sur le mot et la traduction s’affiche aussitôt (oui, j’ai installé çà, je ne sais plus comment! mais c’est pratique. Si mon Pc me lâche, y a un tas de ‘tite chose comme-çà qui me manqueront et que je ne saurai pas réinstaller)

hiccups, c’est le hocquet, le site a le hocquet !

Esprit bleu

Escapade parisienne pour réunionite…pour préparer le budget. (Pffffffffff!!! je ne sais même pas comment je vais pouvoir faire pour réaliser celui de cette année et il me faut promouvoir un concept très stratégique qui servira la stratégie de mes clients autant que la mienne, tu suis? )

La vue sur les toits de Paris (euh! C’était en pause). J’ai le cerveau volatile, c’est bien connu, en bon employé modèle, je ne bosse qu’à mi-temps… 12heures de pause pour 12 heures de travail effectif par jour 😛

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Et plus tard, prendre le métro, et à la sortie, mais non, dans la bouche de métro, pourquoi parler de bouche heing!
Rien à manger, rien de gastronomique, alors, la métaphore, la bouche qui avale des milliers de gens chaque jour. T’imagines toi, si on avait pris la métaphore inverse, de celle qui rejette inexorablement un flux de voyageurs pressés (euh! J’ai pas d’idée sur un quelconque vocable, j’ai pas assez d’imagination, lol 😛 )

Donc, dans la bouche de métro, trois policiers en tenue réalisent un contrôle d’identité auprès… d’un immigré de troisième génération! Délit de faciès, je ne me prononcerais pas, enfin, sans doute un peu quand même… beaucoup, mais la surprise que je réaliserai longtemps après, c’est que les policiers utilisaient le vouvoiement, si si si!

Ensuite traverser le parvis de la gare, comment çà, çà se dit pas! Ben, ch’sais pas comment le dire alors, parvis de l’église, parvis de la gare, je me comprends.

Devant l’esplanade de la gare, (vi, ben çà fait vraiment très chic), un jeune couple amoureux se balade. Oui, je dis jeune parce que piouuuuuuuuuuuu!!!! au moins mon âge à eux deux. Et là stupéfaction, alors qu’ils sont mains dans la main, un parisien (vi, je vois quand même assez mal le cas de figure se passer en province), un parisien disais-je marchant droit devant, sépare le couple de fait, pour aller…son chemin!

PS: Dans le train ce matin, j’ai réussi, en lisant la notice (vi, je crois bien que je ne l’avais jamais lu, j’ai réussi donc, à synchroniser mon agenda de mon portable (l’ordi) avec celui de mon portable (le tel) sans utiliser de câble, simplement en bluetooth. J’avais bien réussi avec le câble, mais là, avec la configuration de bluetooth,un coup je te vois, un coup je te vois pas, c’était l’arlésienne. Donc maintenant, sans y prêter attention, hop, un rendez-vous via mon portable et c’est dans mon portable (vi, ben j’vais quand même pas traduire à chauqe fois, d’autant que là, çà va dans les deux sens) Et toujours en lisant la notice, j’ai découvert que je pouvais télécommander mon portable (l’ordi) grâce à mon portable (le tel). Çà marche pour les présentation powerpoint par exemple! J’en suis resté coi, toujours avec bluetooth. Je trouve toujours la technologie incroyable. Ce qui l’est moins à y réfléchir c’est que nous sommes en permanence dans un micro-onde, tiens, çà me donne l’idée d’une note en délire d’écriture, je vais caser çà dans ma « todo » liste quand je voyagerai.