Mon Velib à moi

Hier soir, j’ai fait une première.

De passage à Paris, je me suis laissé tenter par l’aventure du Velib.

velib-logo

Je me rends à une borne.

Jusque là, rien que de très banal, puis je pianote et consulte les premières explications à l’écran. Velib me propose d’utiliser ma carte Navigo, ben j’en ai pas moi de carte Navigo, c’est quoi d’abord, une carte Navigo?

Je passe.

Une carte d’abonnement pour un an à 29 euros. Bon, je verrai si je deviens Parisien à plein temps, mais là, je veux juste essayer la formule…

Je passe.

Abonnement courte durée, je clique.

J’ai le choix entre 1 journée à 1 semaine, j’opte pour un abonnement 1 jour.

1 euro pour une journée mais comment je paye ?

T’as le choix, c’est carte bancaire ou carte bancaire, vu le montant, je choisis la carte bancaire.

Je clique.

Maaaa! J’ai un formulaire de contrat, genre que tu as quand tu installes un logiciel sur ton ordi et que tu lis jamais en cliquant « j’accepte ».

Pour défiler vers le haut taper 1
Pour défiler vers le bas taper 2
Pour aller au début, taper 3
Pour aller à la fin, taper 4
Pour accepter, taper 5
Sinon, taper 6

Je tape sur le clavier le chiffre 5. Et je vois apparaitre la somme à régler de 150 euros. J’ai failli défaillir!

Je relis, c’est bien 150 euros… Pour une caution qui ne sera pas débitée, ouf!

Je valide

Je dois rentrer mon code de carte bancaire, mais je ne vois rien apparaitre à l’écran. Ah! C’est juste au-dessous, un mini écran de calculatrice masqué par le bel écran couleur de la borne Velib. Je me contorsionne et hop! C’est parti.

Je reçois un joli ticket d’abonnement d’une journée, avec un code à 7 chiffres (euh! environ 7).

Mais je n’ai toujours pas de Velib.

Je remets le nez sur l’écran de la borne et là je repars à la recherche de l’achat d’une location.

Après deux ou trois clic de navigation vagabonde, je me retrouve à la page d’achat, et je choisis à nouveau (vi, parce que je l’avais déjà fait heing! mais il m’avait embarqué pour une caution et un abonnement).

Et là, il me faut choisir un numéro de Velib !!!

Mais je n’en ai pas moi de N °de Velib, c’est quoi ce truc.

Je regarde derrière moi, personne…

Je me décide à m’approcher de la file de Velib gentiment aligné en rang d’oignons, et je découvre un numéro sur chaque borne de stationnement des Velib. J’en choisis un et je reviens vers la borne.

Je réalise après coup que si t’as la malchance de tomber sur un Velibiste pro avec sa carte Navigo, le temps que tu reviennes à la borne et que tu rentres le numéro du Velib convoité et tu te retrouves sans rien.

Je rentre le N° de Velib et çà y est, la borne me souhaite bonne route en m’indiquant que mon Velib clignote « vert ». Vert, vert, vert tu parles heing! En plus un éclairage de type Led, invisible pour moi.

Là aussi, je me dis intérieurement, le temps de retrouver le Velib en question et il sera parti peut-être… Mais nan, nous sommes entre citoyen eco-responsable.

Je décroche le Velib et saute sur la selle comme un cabri et je suis parti à toutes vibures.

10 mètres à peine et je dois freiner comme un malade, c’est que c’est pas la campagne ici, il y a un feu rouge avec des piétons qui me regardent bizarrement.

C’est reparti, dans le couloir de bus, génial, je pédale comme un fou jusqu’au feu suivant. Pour m’arrêter, j’ai manqué me ramasser complètement dans le couloir, c’est que la selle est un peu trop haute pour moi. Je n’avais pas pris la peine de regarder ce détail d’importance.

Je sors du couloir et m’installe sur le trottoir pour analyser de plus près le réglage en hauteur de la selle. Un excentrique à manœuvrer, et hop, je descends la tige de selle au pif.

Je remonte sur mon Velib, cela semble la bonne hauteur.

Mince, j’ai la main droite (je suis droitier) complètement noire !!! Genre trace de chaîne à vélo ! De la graisse qui devait servir de lubrifiant, et rien pour s’essuyer vraiment…

Je suis reparti, dans le couloir de bus, à nouveau à fond. C’est trop bien. Je veux changer de vitesse, cherche un peu, trouve la poignée Grip à la poignée droite et enclenche la vitesse N°2.

Sauf que j’ai cru à nouveau tomber du Velib ! La vitesse N°2 est en fait un rapport plus court que le N°1. En résumé, j’étais déjà à la vitesse maximale. Et comme je m’apprêtais à fournir un effort supplémentaire, cela m’a fait comme l’effet du tir à la corde. Tu tires, tu tires, tu de cramponnes sur des appuis incertains, puis quand l’équipe d’en face cède, patatras, tu te retoruves par terre. Et bien, c’est l’effet que cela m’a fait. Bon, faudra s’y faire, le Velib, c’est pour une balade cool et je reviens en vitesse N°1

Cela ne me va pas si mal au final, je remonte la rue de Rivoli jusqu’au Louvres, c’est magnifique. Pouvoir observer la ville de l’intérieur au lieu de se transformer en rat des villes, souterrain pour prendre le métro, c’est trop bien !

Vi, parce que moi, si ce n’est la gare, le métro je ne connais rien de cette ville.

C’est trop beau!

Conseil constitutionnel, tiens c’est par là!

J’aperçois un jardin, il est encore ouvert bien qu’il soit presque 22h00. Je m’y engage non sans avoir mis pied à terre.

Il n’y a presque personne, et il y a une exposition sur la chute du mur, je reviendrai, cela me touche de près.

Je lève le nez sur des appartements qui donnent sur un écrin insoupçonnable. Beau!

Je traverse tout à pied puis je reprends le moulinet.

Je crois que je me perds un peu.

Je finis par retrouver mon chemin et retourne à la borne de départ.

Je pose mon Velib.

Puis je me dis, 150 euros de caution… Comment je vais savoir si la borne a bien enregistré mon retour. Bien m’en prit!

Pour la restitution, après avoir rentré mon code à 7 chiffres, la borne me dit, vous avez mal raccroché votre Velib.

J’y retourne, je soupçonne que la petite lampe est rouge… Je recule le bras de stationnement, prend un peu d’élan et réarme en un clic sonore mon Velib.

J’aperçois un changement de luminosité, cela doit être vert désormais.

Je reviens à la borne qui me confirme que j’ai bien restitué mon Velib !!!

Sûr, je recommencerai, trop bien la balade.

Rose

C’était il y a deux ans.

Trois lettres (SEP) que je ne connaissais pas.

Il m’avait offert un rodhodendron que j’avais planté dans mon jardin. Ce cadeau m’avait  surpris autant qu’étonné. Habituellement, les gens dits de bonne compagnie offrent qui un joli bouquet, qui une belle plante, qui une bouteille de bon vin… Mais un arbuste à installer dans son jardin, c’était bien la première fois.

Les premières années, il s’était étoffé. Puis un jour je lui avais trouvé une triste mine, ses feuilles tombaient ou devenaient noires, ses fleurs étaient passées, blanc passé. Il dépérissait même. A tel point que par une journée d’automne j’avais décidé de le transplanter, élagué même de quelques branches trop maladives, avec au pied de la belle terre de bruyère.

Je n’avais pas vraiment réalisé, mais la semaine dernière quand j’ai vu le rodhodendron plus que magnifique dans un joli rose j’ai fait le lien. Je l’ai transplanté il y aura trois ans à l’automne.

J’y ai vu un signe très positif.

Rose tout doux 🙂

Aux urgences

Je suis passé aux urgences et j’y suis depuis quelques heures…

Quelle idée aussi d’avoir des soucis par un week-end aussi beau !

 

Dans les suggestions à faire, « enfin, s’ils ont mis une boite à suggestions heing! », je vais leur dire de mettre deux badges sur les portes :

1/Un badge, pour signaler la présence de leur matériel d’analyse dans la salle d’examen, tu sais un appareil avec tensiomètre, liaison directe au dossier patient… A mon avis, ils ont un seul appareil pour toutes les salles d’examen, alors chacun le recherche à tour de rôle et vient ouvrir la salle où je suis pour vérifier s’il n’est pas auprès de moi. Un vrai moulin !

2/Un badge, pour mentionner le nom de la personne qui entre dans la salle.

 

Vi, parce que là, entre l’infirmière ou l’interne qui rentre pour chercher un patient que je ne suis pas, entre l’infirmière ou l’aide-soignante qui entre pour récupérer l’appareil… sans mentir, je dois être à au moins 9 visites brèves et furtives depuis un peu plus d’une heure. Je trouve que c’est pas cool.

Ou alors, c’est l’effet bleu. Vi, j’ai dû enfiler un genre de blouse de chirurgien, toute bleue.

 

PS: Rien de grave, je sors dans une heure max, enfin c’est ce que je crois (je parle du délai de sortie). Pour l’instant, je prends mon mal en patience (rire, l’expression est de circonstance), comme j’ai pris mon portable, je travaille sur mes courriels 🙂

Dialogue

Elle a pointé le bout de son nez par un frimas d’Octobre.

Au début, nous avons pensé qu’elle s’était égarée. Quelques croquettes pour calmer sa faim n’ont pas suffit à la rassasier.

Elle est revenue chaque jour, s’installant ensuite à demeure sur la terrasse. Un peu sauvage, douce, si douce à la caresse, elle a fini par obtenir un blanc seing pour s’introduire dans la cuisine…

Elle ronronne de plaisir, parle avec les yeux, discute à mi-voix, répond et ne quitte plus la cuisine.

Cela fait quelque mois maintenant, la petite chatte tigrée a conquis petit à petit un espace bien plus grand qu’un bout de terrasse.

Elle ronronne de plaisir, se glisse sur mes genoux, dialogue en chat, me dispute le clavier, je la contemple les yeux mi-clos, comme un chat.