C’est le nouveau prof de math !
Il doit juste sortir de son Capes, il est si jeune.
M. Novembre qu’il s’appelle, comme le mois du même nom, sauf que c’est le prof de math de ma fille.
Elle m’avait bien dit que le prof était bizarre, qu’il fallait signer un règlement intérieur de classe, qu’il lui fallait tout le matériel pour le vendredi, qu’il fallait 5 feuilles de papier millimétriques, qu’il fallait 5 copies préparées avec en-tête pour les contrôles à venir, qu’il fallait se taire en classe, que sitôt franchi le seuil de la classe, plus un mot, même pour dire bonjour, qu’il fallait 5 feuilles blanches, qu’il fallait une calculatrice « collège » avec plus de 4 touches, qu’il fallait une équerre, qu’il fallait être à l’heure, qu’il ne fallait pas oublier son cahier…
Bref, l’inventaire avait carrément effrayé ma collégienne déjà complètement affolée par l’idée de suivre un cours de math, terrorisée même.
Maaaaaa!!!
Il nous a fait un numéro disciplinaire pour la gestion de sa classe, j’en ai eu froid dans le dos. Il a passé un quart d’heure à expliquer sa méthode de tenue de classe, sans jamais parler ni du programme, ni de sa façon d’appréhender la transmission de connaissance, rien!!! Uniquement les méthodes coercitives pour exercer ses cours dans un silence de mort. D’ailleurs, le malaise s’est ressenti jusque dans l’assemblée des parents… Un taux de présence de 75% pour une réunion de rentrée… dans un collège public de province très tranquille, d’autres écriraient que le transport scolaire se fait en tracteur, c’est dire!
Surréaliste, je ne me souviens pas avoir eu de telles méthodes dans mon cursus scolaire, pourtant déjà fort lointain, vi, c’était au siècle dernier, au vingtième siècle quand même!
Le prof de français vient de sortir de la classe, il ne pouvait plus retenir un fou rire devant le spectacle de parents ahuris regardant avec des yeux ronds un personnage avec une barbichette débitant tel un métronome sa logique de conduite de classe particulièrement mathématique.
Comme il restait complètement inaccessible dans sa bulle, j’ai fini par l’interpeller à la fin de son intervention pour lui demander s’il faisait des maths dans son cours.
La question l’a un peu surpris.
Monsieur, cela fait dix ans que j’enseigne et je connais bien mon métier. J’ai une expérience de plus de 10 ans de ZEP en région parisienne, alors vous comprenez…
J’ai ajouté en guise de conclusion, qu’en tant que parents, nous jugerions son travail à la qualité des apprentissages et nullement à la discipline de sa classe.
PS: Le principal est ensuite passé pour atténuer le premier effet kisscool de son poulain en expliquant avec moult précaution, que vous comprenez, avec son expérience en Zep, il a des méthodes de tenue de classe un peu autoritaires et péremptoires.
Moi aussi j’aurais eu peur à la place de votre fille 🙁
on n’a pas idée faire des maths une entrée dans la légion …
Bon courage 😉
Si je comprends bien, il n’a rien à voir avec Tom Novembre…
Un prof ne devrait pas avoir peur de ses élèves. C’est l’impression qu’il donne…