A 3000 pieds au-dessus de la ville des gens pressés, l’activité a des airs de festivité. Des lampions un peu partout, comme pour un décor de village de Noël, sans organisation précise, et puis çà et là, des chenilles lumineuses, un peu comme ces guirlandes tubulaires qui donnent l’illusion d’un mouvement pas à pas. Des chenilles, à droite, à gauche, obéissant à je ne sais quel instinct millénaire, se mouvent inexorablement dans une seule et même direction, sur une trace invisible qui serpente entre les lampions. Il doit y avoir quelque chose de mystique dans cette migration matinale. Ayant quitté depuis quelque temps déjà la ville pressée, je me suis retrouvé complètement dépaysé, en haute montagne, des sommets immenses à perte de vue, tous enneigés, avec à leur sommet, une bande de nuages gris qui contraste avec la blancheur de la neige et le soleil levant qui accentue le gris de cette écharpe cotonneuse. La chaîne se découpe à l’horizon à perte de vue, je crois bien que je n’avai jamais vu une chaîne montagneuse aussi longue. Dans la vallée, des dizaines de milliers de moutons blancs grisés, non, plutôt des milliers de moutons gris blanchetés (comment çà, ce mot n’existe pas!) s’entassent, agglutinés, ne laissant aucun esapce libre, en route pour je ne sais quelle transhumance. Déjà une voix façon « hotesse de l’air » annonce la fin de l’excursion, dommage !
2 réflexions au sujet de « Dans les nuages »
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Juste apprendre à voler, sans hotesse de l’air, et rester dans les nuages…
J’ai la chance d’habiter un beau département où la plus grande ville a moins de 20 000 habitants !! Les montagnes nous entourent, la foret n’est pas loin, les rivières sont accécible et on peut s’y baigner l’été… J’aurai du mal à vivre dans une grande ville où tout le monde est pressé !! où tout le monde se méfie de tout le monde !