Dans la moiteur, entre climatiseur et chaleur…
Demain, je cuisine des crozets, pffffffffffffff!!! on n’a pas idée de faire un plat de saison par un aussi beau temps, si chaud devrais-je dire!
Quoique, j’ai lu, derrière les rires sarcastiques, oui, oui, parfaitement, « été comme hiver »…
Bon, si quelqu’un a un truc pour cette préparation 😉
Au XVIeme siècle, siècle de la Renaissance, des fastes et lumières, au cœur de la grande Savoie, on cultive le goût de la fête et du renouveau. Les Crozets donnent aux tables du Duché un charme inédit. Tels de petits carrés de plaisir, ces pâtes traditionnelles découpées en dés à la couleur unique font recette.
Il y a encore quelques décennies, les femmes des hautes vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, façonnaient leurs Crozets à la manière de leurs ancêtres : des œufs, de la farine de blé ou de sarrasin. Grâce au couteau hachoir, la spécialité toute fraîche prenait sa forme particulière, d’où le nom de crozet, qui vient du patois » croe » signifiant petit.
De cette belle histoire, les Crozets ont tiré une véritable authenticité gastronomique. Ils se marient à merveille aux Diots, Jambon de montagne, gibiers, viandes en sauce …
Gratinés au beaufort ou simplement rehaussés d’un bouillon ou d’un jus de viande, les Crozets mettent au menu, été comme hiver, tout leur parfum leur originalité.
Premier aurore après les vacances. Oui, les vacances sont finies. Il doit être 3h30 (non, je me suis levé tôt mais pas à ce point). Il doit être 3h30 au soleil. D’ailleurs, c’est çà la première surprise, il fait encore nuit, seules les étoiles caressent encore l’horizon, et la lune qui a fait la fête toute la nuit s’est décrochée de son piton. Je te jure, le croissant est à l’horizontal, comme une coque de bateau. Il ne manque qu’un Pierrot.
Comment ??? Mais si, je suis tout à fait lucide malgré l’heure matinale.
Pffffffffffff !!! t’as pas assez dormi.
Bon, t’as raison, j’ai pas bien dormi. Mon chat a fait la bagarre toute la nuit, il m’a réveillé par trois fois dans ses joutes félines avec les matous du voisinage (tiens, les joutes sens dessus dessous lol 😉 )
Ah ! Tiens mais j’y pense, là maintenant.
C’est mon chat cette nuit dans la bagarre nocturne qui a décroché la lune pour lui donner cet air de coque de bateau qui vogue dans les cieux. Tu sais les chats sont joueurs et fripons, à tout âge !
Il ne manque qu’une voile et un souffle pour voyager jusqu’à toi.
Alors je souffle, pour donner un peu d’élan, la lune oscille autour de son axe, dans un mouvement de culbuto, l’air ravi de se savoir regardée sous un autre jour.
Le jour artificiel de la ville a effacé le ciel.
Je m’engouffre dans la gare, il y a une foule ce matin, un groupe d’ados bruyants qui m’a confisqué le hall tout entier.
Je passe sous le tunnel, voie 4.
La lune s’est envolée, poussée par mon souffle, l’aurore rosé découpe l’horizon métallique dans un contraste de sombre et de jaune églantine.
Le début d’une belle journée dans un bonheur de lune renversée, comme suspendue à un fil, la lune qui se balance sous les coups de patte taquins de mon chat insomniaque.