Ce matin, je me suis levé aux aurores.
C’est toujours un privilège incroyable que de se lever tôt.
Tout semble t’appartenir, quelques minutes de mégalomanie.
Ce matin, la brume enveloppe un ciel tout bleu.
Dans ma rue, les lampadaires de la nuit sont encore allumés. Ce sont de jolies boules de verre qui la nuit tombée, s’allument comme autant de lune en miniature.
Alors que la tribu est endormie et que tout alentours semble arrêté, la brume matinale a peint une aurore boréale lunaire.
Dans le ciel encore emmitouflé sous un drap de coton, la lune sourit et en abyme, quatre lampadaires à la lumière douce se répondent, dans un halo posé par le jour qui naît, et la brume éphémère s’installe dans une caresse qui ne veut pas dire son nom, timidement.
Ce matin, je rentre dans le pays de tes rêves.
Il va faire beau.