Valentinage

Moins de 5 mn pour que les pompiers n’arrivent sur place.
Prise en charge de la notion de douleur dès la 1ère minute par les sapeurs.
Pas d’attente aux urgences avec le médecin qui m’ausculte dans le quart d’heure.
Examens dans la foulée, radio sous toutes les coutures fémur, bassin, clavicule, tout y passe et aussi un scanner de la boite à malices en moins de 1h30.
A nouveau, prise en charge de la douleur dès l’arrivée aux urgences:
Sur une échelle de 1 à 10, combien mesurez-vous ?
Euh ! C’est-à-dire qu’on ne m’a jamais donné de mètre pour mesurer, même pas enseigner à l’école.
J’ai beau chercher, j’ai bien appris la table de multiplication mais mesurer la douleur, jamais !
J’ai envie de dire que c’est au-delà de son échelle !!!
C’est la toute première fois qu’on m’interroge en tant que patient sur le ressenti de ma douleur, j’en suis tout étonné !
Alors je lui dis timidement entre 9 et 10.
Ah! Oui quand même, les antalgiques risquent de ne pas suffire me fait-elle après m’avoir perfusé.
De fait, 30 minutes plus tard, me voilà sous morphine.
Cà fait un bien fou ce truc, j’ai même réussi à dormir.
Le matin, je suis interrogé toujours sur la douleur et ce sera un leitmotiv tout au long de mon séjour bien involontaire dans cet hôpital que j’aperçois de loin quand je vais faire mes courses le samedi.

Je sors aujourd’hui avec une grande satisfaction de notre service de santé, très loin de ce que j’entends dans les media, belle efficacité!

Voilà, comment passer la saint Valentin en tête à tête avec son goutte à goutte.

NB: Je suis ravi ô combien, après une chute de 4 mètres du haut d’un arbre, je m’en sors très, très bien.

La vie est belle 🙂

 

Matin à dent

Ce matin, après mon petit déjeuner je file me brosser les dents.
Il parait que les français renouvellent peu leur brosse à dent, alors j’essaie de faire grimper la statistique !
En Novembre, j’ai donc acheté une jolie brosse avec un manche bleu. Je ne sais pas quel critère de choix tu sélectionnes pour décider de ton achat de brosse à dent.
Devant le rayon, elles se ressemblent toutes, le prix diffère légèrement, mais pour le slogan d’accroche sous le blister, rien ne m’accroche. Il y a autant de marques que de marques de dentifrice, en fait chaque marque de dentifrice propose ses brosses à dent, un peu comme si le pétrolier « Total » vendait des voitures, mais aussi « Shell », « Esso », « BP » etc…
Au final, ce sera la forme du manche et sa couleur qui me feront opter pour une jolie brosse « Oral B ».
Je me dis que comme cette marque ne vend pas de dentifrice, elle aura à cœur de faire un produit de qualité puisque ce n’est pas la pub avant le 20h qui fera sa notoriété.
Le manche est épais, un peu oblong et la couleur d’un beau bleu, j’achète !
Cela fait donc près de deux mois que je me brosse les dents quotidiennement avec ma jolie brosse.
Je suis très content de mon choix !

Mais là, ce matin, j’ai eu comme un choc !!! Figure-toi que je reçois comme une décharge fulgurante pendant le brossage. J’ai retiré brutalement la brosse de mon espace buccal.
L’effet de surprise est assez indescriptible. Une incrédulité totale. Une scène pour caméra cachée !
Je ressens une vibration dans le poignet. Pourtant la brosse n’est pas électrique, elle ne possède pas de logement pour insérer des piles. Je ne comprends pas ce qui se passe vraiment.
Cestkoicetruc!!!
Passé l’effet de surprise, j’écarquille les yeux, c’est bien la brosse qui vibre. J’observe de plus près et j’aperçois, moulée dans le plastique du manche, une surépaisseur. J’appuie, hop, plus de vibration. J’appuie encore, hop, la vibration se met en route.
Je me demande si quelque lutin, n’a pas échangé ma brosse dans la nuit, un peu comme cette scène d’anthologie dans la salle de bain du film d’Amélie Poulain. Mais non, c’est bien ma brosse.
Je ne m’explique pas comment pendant presque deux mois rien ne s’est passé.
Je passe à la phase test. Je laisse en route la fonction « vibration » de la brosse et je poursuis le brossage.
L’effet n’est pas convaincant. En fait, le manche vibre et c’est plus la paume de la main qui se trouve « massée » interactivement que mes dents. Il faut un temps d’adaptation. Pour retransmettre le mouvement à la tête de la brosse, il faut tenir « fermement » le manche, même très fermement.
C’est vraiment un gadget… j’ai acheté un gadget !!! Moi qui croyais avoir fait un choix « indépendant ».
Si çà se trouve, je n’ai plus la notice, mais cette brosse est multifonction. Je ne te fais pas de dessin, mais bon, en y réfléchissant un peu, la forme du manche, son épaisseur, sa fonction vibrante. Comme dans les Trois Suisses, un appareil pour massage facial 😉

Chat blanc

Un chat blanc
C’est rare un chat blanc
Un chat tout noir
C’est plus courant
Mais c’est moins blanc
Un chat noir, c’est souvent
Pas toujours
Selon la croyance populaire
Un signe de malheur
Un maléfique le greffier
Ou un compagnon des sorcières
Mais ce ne sont que des billevesées
Moi, je connais une vraie sorcière
Qui a un chat pas du tout noir
Ni blanc d’ailleurs
Qui se prend pour une peluche
J’ai surpris, l’autre jour,
Un chat blanc
Sur les étagères
C’est très curieux un chat
Surtout les très jeunes chats !
Mais que faisait-il à musarder
Entre les pots de confitures
Je ne sais pas trop
Un chat parmi les pots
A peine plus gros
Hop ! le flibustier à l’aventure
Sur le sol fait rouler
Un pot tout rond qui a chu
Et dans sa chute, improbable probabilité
Le pot est resté intact et entier
Sur le sol il roule et il doit son salut
A une petite plume blanche et noire
Qui aura amorti le choc inouï
Une étiquette blanche mais jaunie
Le regard surpris
Une pupille toute ronde d’un jeune chat blanc
« confiture de figue » à la main est-il écrit
Quelques années d’âge, d’une année millésimée
La confiture se mange dans l’année disait ma grand-mère
Le chat blanc s’est empressé, la surprise passée
De jouer avec le pot, tel un trophée de chasse
Avant qu’il ne le casse,
Ou ne transforme l’étiquette en fanfreluche,
Je vais le lui chiper 🙂
Mmmhmmmm! à déguster !
Et les années n’y ont rien changé
Ma grand-mère s’était trompée.

Chasseur

Mon chat est un vrai chasseur. Encore jeune, il réclame sa pitance chaque jour avec insistance. Devant la banalité du contenu l’écuelle, il n’hésite pas à faire savoir son mécontentement gastronomique. La carte du restaurant n’est pas à la hauteur, qu’à cela ne tienne! Du coup la nuit tombée, il part en quête de proies faciles. Quand la nuit n’a pas été propice à son jeu, c’est dès l’aube qu’il quitte le nid douillet. Parfois, il revient repu, mais cela ne suffit pas à son plaisir. Le plus souvent, il lui faut montrer au Chef que sa pitance n’est plus digne d’une cuisine 4 étoiles. Le chat ramène donc ses proies à domicile pour montrer au Chef que le succès d’une bonne carte passe par la fraîcheur des ingrédients ! Les souris sont bien vivantes. Du bio, du vrai, prélevées dans la nature! Je ne vous dessine pas l’ambiance qui en découle dans les coulisses du restaurant. Entre canapé, table basse, meubles et autres recoins, le jeu du chat et de la souris pourra durer des heures! Un peu sadique le greffier! Sauf que, parfois, ayant entre temps grignoté quelques croquettes au fast food du coin, l’animal se désintéresse ouvertement du repas pourtant parfaitement bio. Après tout, l’objectif est atteint, le Chef aura été informé de visu sur la prochaine recette à inscrire à la carte. Oui, mais l’autre animal bio sur quatre pattes s’approprie le nouveau territoire par l’odeur alléchée d’un autre 4 étoiles à la carte plus savoureuse encore. Pas bête la bête, la voici dans le garde-manger à l’insu des propriétaires…vous l’aurez deviné. C’est donc en toute impunité que la jolie grisouille s’installe en catimini dans l’arrière recoin de la cuisine intégrée !!! Impossible à déloger, c’est une squatteuse qui connait bien ses droits. Elle va donc user de toutes les ficelles pour contourner les règles d’usage et les lois. Maaaaaaaaaa !!! Et le chat qui minaude dans la cuisine en se léchant les babines devant son écuelle remplie de croquette « vitalité ». Et oui, l’animal félin est éclectique et ne dédaigne pas un plat préparé quand il s’agit de s’économiser. Oui, bien c’est dans la pub ce truc !!! Parce que « vitalité » ou pas, le chat ne prête pas attention le moins du monde au nouvel hôte des lieux, tapi dans le ventre du garde-manger. Quand je dis le nouvel hôte… je devrais écrire au pluriel ! A mon avis, le locataire est venu en famille. Une portée, çà fait combien de petits ? Un hôtel particulier avec cuisine à disposition et table ouverte, le rêve! Devant les menaces inutiles de la force publique, j’ai dû faire appel à un barbouze. Lequel s’est octroyé les services d’une seconde main experte en empoisonnement en tout genre. Il est venu avec une gamelle remplie d’une décoction savante à base de blé « rouge », une nouvelle variété à ne pas mettre entre toutes les mains. Incroyable talent culinaire, la gamelle a été vidée, oui, vidée en moins de 24h. Je n’en ai pas cru mes yeux. Faudra que je lui demande la recette. Je ne sais si l’empoisonnement a été efficace. Nous allons mettre le garde-manger sous haute surveillance, avec caméra, webcam et autre société de gardiennage. Le chat n’a pas changé ses habitudes, il continue de chasser avec un grand dédain et dort tout son saoûl la plupart du temps.