Ce matin, je suis dans le métro, je bouquine et je suis complètement absorbé par ma lecture.
Deux ados, 25 ans à eux deux au maximum se font entendre bruyamment.
Ils sont avec un matériel dernier cri bricolé sur une caddy sans le sac, juste une batterie, un ampli, un haut-parleur et un lecteur CD ou mp3 je ne sais.
Mais çà donne à donf!
Un tube d’il y a un an ou deux je ne sais plus, de ce groupe venu de Bucarest, repris moult fois, « Salute ».
Et de virevolter, se déhancher à la façon décrite dans le bouquin que je lis. C’est tout frais, tiens, je te reprends les mots pour mots « C’est le mouvement sec de ses hanches quand il tient à attirer les regards » (Un garçon d’Italie)
Je les regarde, je suis sorti de mon livre pour y entrer !
Trois italiens volubiles tiennent conversation devant moi, je les retrouverai plus tard dans mon terminal. Ce ne sont pas de vrais italiens, leurs chaussures sont « grunge ». L’un a des nu-pied façon scandinave, mais vu la température, il a mis des chaussettes que les moines de la Chartreuse mettent en hiver, un tricot de laine bicolore pour aller jusqu’en laponie, l’autre a mis des sketba qu’il a visiblement acheté dans un état fort usagé dans une friperie de la rue St Honoré, et le dernier, a mis des chaussures de sport automobile qui n’ont pas du voir l’ombre d’un entretien depuis l’achat premier.
Enfin, côté débit, ce sont bien des italiens, va comprendre!
Nan, j’invente rien, je replonge dans mon livre, une étincelle au fond des yeux.