Pique-nique d’hiver

Il faisait beau, très beau pour un samedi d’hiver en ce début de Février.

La tribu avait décidé de faire une excursion à la ville voisine, la grande ville pour faire les soldes… Enfin, ce qu’il en restait.

Il faisait beau ! Trop beau !

Alors j’ai préparé un pique-nique improvisé, quelques sandwichs maison (Formule club, avec jambon, tomate, mayonnaise, salade et oeuf dur), quelques clémentines et… Un thermos de café, et nous sommes partis pour la ville.

Nous avons fait une pause en route, près de l’étang, et nous avons déjeuné! sur le pouce sur des tables à pique-nique. Nous étions seuls ou presque. Il n’y avait guère qu’un camping-car dont les occupants restaient douillettement à l’intérieur de leur coquille de voyage.

Le ciel était bleu, et nous avons pique-niqué avec nos manteaux, dehors, sous un soleil radieux.

C’était le déjeuner sur l’herbe, les pieds dans quelques feuilles mortes, sous des arbres dénudés, par une belle journée d’hiver, un doux moment décalé…

Unde drôle d’idée

Ce matin, je faisais les courses (Vi, le samedi, je passe par un pays où la vie est moins cher!)

Au moment de prendre mon caddy, je vois un couple qui s’en prend à la terre entière!

Le couple est habillé très chic, l’homme avec une gabardine beige, une casquette très bourgeoise, des chaussures cirées, et un pantalon au joli pli repassé, bien repassé. La femme, avec un manteau trois quart beige, au col de zibeline, jupe et talon carré juste ce qu’il faut, une coiffure impeccable.
C’était un couple bien arrivé, retraité, le genre de mamie et papy très comme il faut, un brin agaçant, trop lisse, un air un brin hautain, de la hauteur de leur réussite très apparente.

Qu’elle n’est pas ma surprise de les entendre maugréer, et Madame de jeter violemment un emballage de type blister, que j’ai failli prendre sur la tête. Devant mon regard noir désir, le papy a mis prudemment le reste de l’emballage sous le bras pour le poser dans la poubelle, juste à côté, à peine un pas, il lui a suffit de se retourner ! (En fait, je n’ai pas vu la séquence initiale, mais je suppose que le couple a pris un caddy dans lequel reposait…un emballage vide)

Puis ils sont partis, poussant leur caddy, la tête haute, un couple très « comme il faut », allait faire ses courses tout comme moi au pays où la vie est moins chère.

En reposant mon caddy, mes courses terminées, j’ai pris le blister qui jonchait encore le sol. C’était un emballage de playmobile, par un hasard incroyable, il se pourrait que ce soit un jouet destiné à l’un des petits-enfants du couple furibond.

Puis, j’ai eu un éclair cauchemardesque, j’ai vu le couple en train de poser, d’un geste rageur un bulletin de vote dans une urne.

Alors je me suis dit que la démocratie était un très belle idée, vraiment, une trop belle idée, mais je préfèrerais que ce soit au service de mes idées !

Des bougies

Je suis rentré tard, du noir plein la tête.

Et sur la table de la cuisine, les lutins avaient allumé des bougies, la lumière était vacillante et jonglait avec les ombres.

J’ai souri.

Le dernier lutin, au moment de l’extinction des feux a demandé, mais à quoi çà sert vraiment d’éteindre la lumière. Je sais que c’est pour l’environnement, mais je comprends pas pourquoi on doit vivre dans le noir…

Après le repas aux chandelles, elle fait:

J’peux pas allumer la télé alors?
Et d’enchaîner, et pas d’ordi non plus !

Et de voir un petit mouvement de panique dans l’intonation…

Puis une respiration, mais la nintendo, je peux!