Ou le soleil bleu pleure

T’es pas obligée de rire !!!

Nous partons pour JFK avec plus de 30 Mn de retard sur notre timing. Çà à l’air de rien, 30 Mn, mais là, c’est colossal, surtout quand tu dois te présenter plus de 2h avant le vol…

Nous avons du mal à trouver un taxi (yellow cab ils disent ici). Le taximan n’est pas du même genre que la dernière fois >>>(rire).<<< Nous mettrons plus d’une heure trente pour rejoindre JFK!

En bon français nous court-circuitons la queue pour nous adresser au majordome de service qui nous passe un savon comme à des écoliers. Nous baisons la tête en disant oui monsieur nous ne recommencerons plus, nous viendrons 2h en avance la prochaine fois, oui, nous avons bien enregistré qu’il fallait presque deux heures pour un taxi aux heures de pointe pour arriver jusqu’ici.

Finalement, il nous ouvre le ruban, et nous passons en priorité, il était moins trois (oui, nous sommes trois).

Ah! j’oubliais de te dire, si tu viens à NYC et que tu cherches un taxi sur le coup de 16h, tu n’en trouves presque plus… Ils sont off duty. Notre taximan à qui nous faisions cette remarque nous, dit, c’est normal, le cycle de service des taxis, c’est 5h/5h.??? Devant notre perplexité, il nous explique… Donc vers 16h, ils arrêtent le service pour retourner au dépôt, faire le plein et donner le volant au service suivant.

Ben alors le tien me diras-tu, vi ben le mien c’est un indépendant. Il fait 6h du mat à 20h !

L’avion a décollé avec plus de 2h de retard !

Remarque, çà m’a permis de dormir, oui, sur le vol retour je dors, c’est une question de volonté comme dirait Napoleon à propos de la sieste.

Arrivé à CDG, je suis donc pressé de retrouver ma valise pour filer à toute vibure prendre mon TGV… c’est quasi mission impossible.

Mais là, çà va le devenir pour de vrai.

Ma valise, avec son soleil bleu !!! Elle n’est jamais apparue sur le tapis. Alors, t’es priée de ne pas rire, personne n’a pu confondre une valise noire avec un soleil bleu !!!

Je suis vert ! Je suis obligé de passer au salon bleu pour déclarer la non livraison de ma valise au soleil bleu. Du coup, j’ai raté mon TGV atlantique bleu.

Il pleut sur Paris, je ne suis pas rasé, t’es pas obligée de rire !!!

Soleil bleu

La dernière fois, je me suis retrouvé devant le tapis qui te ramène tes bagages toujours trop lentement.

Je savais bien que tous les voyageurs venaient empressés autour du tapis.

Je savais aussi que tous les voyageurs possédaient une Samsonite ou une Delsey.

Comment çà non !

Je t’assure, quand ce n’est pas ces deux marques réputées, c’est une copie conforme fabriquée par une multitude de bagagistes qui te propose tout type de bagage que tu découvres dans l’une de ces boutiques chinoises, tu ne peux les manquer, il y en a partout dans les villes.

J’étais là, devant le tapis, et j’ai eu mille difficultés à reconnaître Ma valise. Elle était noire comme toute les valises, de taille petite à moyenne comme la moitié des valises.

J’ai même failli prendre une valise qui ne m’appartenait pas…

Je le savais, mais j’ai réalisé que si quelqu’un en toute bonne foi partait avec mon bagage, je serai terriblement ennuyé par les soucis d’un rare quotidien !

Plus de brosse à dent, de rasoir, pas de costume clown/cravate pour mon rendez-vous…

En rentrant, même chose depuis le TGV qui me ramenait, du coup, j’ai mis ma valise au-dessus de ma tête.

Et j’ai vite acheté une étiquette à bagage. Et là rebelote! je réalise que cela ne change pas grand chose, tous les porte-étiquettes se ressemble à s’y méprendre… J’ai bien essayé de trouver un porte étiquette Disney avec Bambi, tendance de Jean-Paul Gaultier , rock à l’effigie de Madona, pieux genre vierge de Lourdes, écologique façon Ushiaïa, même vintage authentique du grenier de ma grand-mère ;), rien de chez rien.
J’ai dû me résigner à acheter un porte-étiquette banal comme tout les porte-étiquettes pour différencier un bagage banal.
Là, c’est sûr, il y a un créneau à prendre, le bagage personalisé !

Du coup, à la maison, sur mon porte-étiquette, j’ai dessiné un immense soleil…bleu. Vi, comme çà mon bagage est devenu unique, un bagage qui porte un soleil bleu, c’est le mien. D’ailleurs, lecteur qui lit ce blog, c’est un modèle déposé, tu es prié de ne pas reproduire ce modèle unique. on ne sait jamais, une effet de mode est vite arrivé.

Et là en arrivant hier soir, sur le tapis, j’ai vu un soleil bleu 😉BleuSoleil

Câlins

Je sors de la bouche de métro pour rejoindre la gare…

Vi suis un rat des champs, je préfère l’air pollué des rues de Paris aux galeries de metro.

Et là, un attroupement bigarré attire l’oeil près du passage clouté. Mais rien ne m’étonne à Paris, je poursuis mon chemin quand une jeune femme du groupe m’interpelle:
« un câlin gratuit » me propose-t-elle !

Je souris, presque stupéfait, j’allais passer mon chemin devant ce groupe qui s’apparentait à des manifestants joyeux d’une cause perdue, puis me ravise.
Elle m’embrasse « au sens prendre tendrement dans ses bras »
et me fait:

« Vous allez voir, votre journée va être belle »

Après une éternité elle relâche l’étreinte, un rire dans les yeux et un moulin à vent multicolore à la main.

 

 

medium_moulinvent

PS: Si çà se trouve y avait une caméra cachée, si tu me vois sur Dailymotion ou Youtube, ou sur je ne sais quel reportage TV, le clown avec la jeune personne en justaucorps rose, très près du corps, c’est bien moi. Koi, elle est pas jeune, ben si, à peine mon âge 😛

Contraste

Ce matin, départ aux aurores.
La nuit est encore là et il fait frais froid.
Il n’est pas encore 6h, et à cette heure-ci, les minutes comptent triple, du coup, je suis tout à fait minuté dans mon trajet jusqu’à la gare.
Mince, le pare-brise est gelé, et très très bien gelé ! Ce n’est pas ma voiture, je ne sais pas s’il y a un grattoir. Alors, je démarre et je mets les essuie-glaces en route.

Il y a un bruit caractéristique de l’essuie-glace que l’on réveille trop tôt. Cela donne un truc genre scrogneugneu @!?@!!!
L’essuie-glace grogne, mais ne daigne pas se réveiller vraiment, il fait le gros dos, se pousse un peu sur le côté !
Grrrrrrrrrrrr!!! déjà une minute écoulée qui en fait trois !!!
Alors je décide de prendre les grands moyens, je le tire par les pieds, et hop! sous la douche! Miracle, la douche n’est pas gelée, elle fonctionne. Le grognement s’est transformé en Pffffffffffuit! pfuitttttttttt!!!, mais cela ne dégage pas pour autant mon pare-brise.

J’insiste, un coup de brosse dans le dos sous la douche, Mmmhmm! et j’ai une lucarne de 3cm sur 4cm qui me permet d’y voir à 5 mètres!

Je démarre doucement, et j’insiste sur la douche froide qui répand dans l’habitacle une odeur de produit chimique propre aux lave-glaces.

Je roule au pas, et finalement, au bout de la rue, la lucarne s’est agrandie d’elle-même, suffisamment pour conduire récupérer le collègue, rue des écureuils, je te jure véridique !

J’ai une vague idée de l’endroit où cela se situe, je fronce les sourcils pour déchiffrer les noms de rue:
Rue du Parc, nan, c’est pas celle-là et pourtant, je pensais que c’était ici.
Je poursuis:
Rue de la Biche, rue du Furet, rue des Marmottes (vi, ben dans cette rue tout le monde dort !, enfin… y a pas que dans cette rue, en fait, vu l’heure, suis le seul debout, assis dans ma voiture qui n’est pas la mienne en train de chercher une rue que je ne trouve pas!
Rue du Chamois, pffffffff!!!! une vraie ménagerie, je dois pourtant être tout près vu la thématique toponymique !

Je persite et finis par trouver la rue des Ecureuils, là une maison est éclairée, je suppose que c’est celle du collègue, je patiente 2 minutes qui en font 6. Et nous partons dans la nuit.

La météo annonçait un temps superbe, ce matin j’ai donc décidé de partir en veste, vi ben ne ris pas sur le quai, je suis en train de congeler, normal, dans la voiture, le thermomètre extérieur affichait zéro degré.

Comme j’ai perdu du temps du côté du zoo, l’attente est courte. Le TGV arrive très vite, je me dirige vers la voiture N°19. Sauf que là, c’est la numéro 14 !!! Ils ont mis les numéros dans l’ordre inverse, j’adoreeeeeeeee… Je fais donc rebrousse chemin vers la tête du train.

Je m’installe et hop, connexion courriel, j’ai un retard fou dans mes lectures de courriels.

Dehors, le matin se lève sur un bocage tout blanc, la lumière du matin sur un paysage pailleté de blanc, trop beau !

Je replonge dans mes courriels, il doit s’écouler 3 minutes qui en font une (vi, j’ai changé de rythme, suis dans le TGV maintenant) et là dehors, plus une seule trace de paillettes blanches, à croire que mon essuie-glace, désormais complètement éveillé, a fait du zèle de ce côté-ci en quelques secondes.

Le paysage est passé du blanc au vert, le jour s’est levé.

Il va faire beau, la météo ne s’était pas trompée…