Dimanche dernier, en balade dans un lieu très proche mais encore inexploré.
Et là au détour de l’étang, un chemin, plutôt un sentier, curieux, je m’y engage et là, de l’autre côté de la palissade très ordonnée, rangée, en piquet de châtaignier et ronce artificielle (vi, du barbelé), à deux pas, quelques lépiotes.
J’en crois pas mes yeux, je ne suis pas un mycologue averti, et je connais très très peu de champignons, en fait, je dois connaitre les rosées et … les lépiotes.
Je me souviens très bien de mon grand-père revenant dans le chemin du bas, avec d’une main son bâton de marche de l’autre, en bouquet, 4 à 5 champignons géants, et il m’avait fait:
« regarde, on va se régaler ce soir, ce sont des baderelles ».
« Ah! bon, tu les a cueilli où? »
« Ah! Çà ! Je te dis pas, les coins de champignon, çà se garde secret ».
En fait de secret, il n’y avait que les mots car je l’avais bien vu venir du coin du champdelair, près de la haie ;).
Le soir, il avait fait revenir la baderelle dans une poêle avec du beurre, du vrai steak disait-il!
Voilà pourquoi, ce dimanche, à peine dix ans dans la tête, je me suis glissé prestement sous le barbelé, pour cueillir quelques lépiotes…
Hep! Je vous dirais pas c’était où, les champignons c’est secrets 😛
Mais ce que je peux vous dire c’est que les baderelles c’est le vrai nom des lépiotes!!!
En rentrant, il a fallu convaincre la tribu que les champignons étaient tout ce qu’il y a de plus comestibles, voire goûteux…
Las, malgré la démonstration via internet interposé, google et tout et tout, c’était pas gagné!
Alors, un dimanche, (tu ne vas pas me croire) je suis allé à la pharmacie, la pharmacienne servait un client (un patient, j’sais pas trop ce qui convient dans ce cas là), elle n’a pas pu faire autrement que de déverrouiller la porte du sas.
Quand vient mon tour, elle me fait, c’est pour les champignons, vous savez, un dimanche, c’est plutôt pour les cas d’urgence.
Je me suis pensé intérieurement, du haut de mes dix ans, mais c’est urgent, les champignons demain, ils seront fichus. Tu ne le sais peut-être pas, mais un champignon cueilli se mange le jour même, sinon il devient ramollo de partout, change de couleur, enfin, bref, devient carrément impropre à la consommation.
Et puis, si jamais tu les analyses pas mes champis et que demain nous faisons la « une » du journal, tu verras si c’est pas une « urgence ».
Des petites lépiotes a-t-elle diagnostiqué du haut des ses 27 automnes!!!
Pffffffffffff! elle ne connaît pas les baderelles, mais je suis trop petit pour lui expliquer.
Allez, vous pouvez tout manger et vous régaler!
Voilà, comment la tribu a dégusté avec circonspection les premières baderelles, poêlées au beurre…
PS: http://mycorance.free.fr çà peut t’aider si ta pharmacienne ne t’ouvre pas un dimanche…
Très jolie histoire… d’autant que je reviens de chez mes grands-parents et que j’ai eu l’occasion de manger de délicieux champignons cuillis du jour… un régal!
Même mon fils a apprécié, c’est pour dire… de plus, il croit aux lutins des bois lui aussi et son arrière-grand-père lui a juré les avoir entendu chanter…
Alors, s’il croit aux lutins des bois, c’est que la maman y croit sans doute aussi un peu :)). goblin, lutin du dimanche matin
La maman a cru plus longtemps aux lutins qu’au Père Noel 😉
Merci de ta visite sur le site du CCS, reviens quand tu veux!
Bon dimanche =)
??? elle a bien dit « petites » ? je suis allée voir, c’est marqué, MORTEL. crache crache crache !!!
moi je m’en fiche, j’y vais juste pour la balade, pour l’odeur, pour le plaisir de chercher, pour les réminiscences, pour l »enfance… et pour les peindre après. PERSONNE, je dis bien personne… ne veut me faire confiance à ce sujet là 🙁 (et pour les coins à champignons, ça se dit pas non plus ici en provence, et ça se dit pas non plus dans mon dauphiné natal) même que petite, quand mon père voyait un humain s’approcher et que nous étions aux champis, il disait « cache ton panier ».
jtk. just jtk.
Raté, mortel grave, suis zencore là :))