Les petits papiers

Ce matin, je pars tôt.

La tribu dort.

Je déjeune rapidement, j’avale mon café au lait ou plutôt mon lait au café. Un bol de lait avec un nuage de café. Il fait déjà nuit et pas un bruit. Le micro-onde sonne comme la sirène des pompiers, je suis sûr que même les écureuils sont réveillés. Je regarde alentour, non pas un mouvement, rien ne bouge. Rien.

La tribu dort.

Comme souvent, je mets les bols sur la table avant de partir. Un deux trois…

Et puis aussi, je griffonne un petit papier à chacun que je dépose au fond de chaque bol. Un papier qui se serait décroché d’un arbre pour se laisser porter jusque dans la cuisine.

C’est la rentrée, enfin, c’était il y a deux jours. Je mets un mot pour le lutin dernier, lui dire qu’elle est formidable, « tu es trop géniale » ai-je conclu avec des bisous, un autre pour le lutin d’ado, lui dire qu’elle est formidable, « tu es très forte » ai-je conclu avec d’autres bisous.

Et ce matin, sur le dernier papier, mon stylo s’est arrêté, il n’y avait plus d’encre, ce n’était pas le manque d’inspiration, non, c’était l’absence de faux-semblant.

Le soleil se lève dans une légère brume sur la plaine, doucement, doucement. Hier soir, sur mon chemin, un arc-en-ciel m’a accompagné dans un sourire.

 

PS: le nouveau décor du blog

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5 réflexions au sujet de « Les petits papiers »

  1. En cherchant bien dans ton coeur tu trouveras, j’en suis sure, quelques mots plein de douceur à déposer sur ce papier… La tendresse ne connait pas de faux-semblant, elle remplace aisément la passion

    Très jolie ta nouvelle déco

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