Elle était voilée, une burka noire de haut en bas, et discrètement, sur le haut du front, en contraste, un fichu de dentelle blanche.
La musulmane exprimait un « je ne sais quoi » de féminité discrète.
Sur sa burka noire, sur chaque manche, un motif délicatement brodés, de couleur blanche et rose, d’une finesse si grande que tu pourrais presque imaginer qu’il s’agit d’un tissu imprimé. Et à l’arrière, au niveau de la hanche droite, le même motif en rappel. Est-ce un oiseau lyre, un bouquet de fleurs, un mélange stylé…
Elle avait un regard vif, seul son regard communiquait avec l’extérieur. Deux pupilles, noires, qui ne cessaient de s’agiter, un vrai tourbillon! Je ne sais pas ces yeux me rappellent, un regard connu, un vague souvenir.
Une fois installée à sa place, elle avait enlevé le foulard qui couvrait le bas de son visage.
Elle couvrait son homme d’une attention toute dévote, lui essuyant le menton, lui massant les pieds, puis la nuque, lui faisant la becquée au moment du repas, et toujours ces deux iris qui papillonnent en tout sens.
Un regard!
Ce n’est que le lendemain, de retour, que j’ai réalisé… Elle avait le regard vif de la mésange, toujours sur le qui-vive, et jamais plus d’une seconde sur le même horizon, le même objet.
Un regard…