Ce matin, vol de nuit. Je m’engouffre sur une route de campagne à la sortie de la ville. Il fait nuit. La route est humide d’une pluie d’automne, et au moment de bifurquer pour quitter la lumière de la ville et plonger dans l’obscurité, comme un passage, une porte imaginaire entre deux arbres séculaires qui se joignent au-dessus de la médiane de la route donnant un air mystérieux à la Harry Potter. Embarquement dans l’espace des sorcières. Sitôt passer de l’autre côté, des papillons virevoltent dans le halo de mes phares, ils sont des milliers à se précipiter dans la lumière, comme soulevés du sol, endormis qu’ils étaient. Ils ont tous des couleurs d’automne, à s’y méprendre, un air de feuilles mortes. Je glisse un CD, une voix aux accents canadiens, « Donne moi tes lèvres, donne moi, donne moi tes yeux »… Je file sur les ondes, comme un sorcier sur son balai, une musique entre les oreilles. Le jour ne se lèvera pas jusqu’à la grande ville où je rejoins les hommes pressés…
Une réflexion sur « Cactus »
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C’est bon la route solo, avec la musique et la nuit, j’y ai pris goût et c’est un moment de bonheur quand j’ai la chance de le faire…