Comme un voyage

coquin

hi! hi !hi!

Il faudra attendre un peu…
J’ai pas encore trouvé le titre 😛

…/…

Hop, je file !
Dis, absorbé que j’étais ou la tête dans les nuages (hi hi hi), j’ai failli laisser passer l’heure.
Dehors, la bruine de saison, sur le trottoir, quelques habituées… Ben vi, c’est le quartier chaud!
En regagnant la bouche de métro, je croise une jeune maman, bcbg, jolies lunettes, mais surtout, un paquet cadeau insolite, un nouveau-né en position ventrale.
Je m’enfuis à toute jambe (ben, vi je suis pressé) en bousculant une ravissante jeune femme au portillon.
Hop! Dans la rame de métro!
Une affiche attire mon regard à la première station. « pin-up soi même », c’est l’accroche ou quelque chose dans le genre, pour le rayon lingerie d’un grand magasin (les galeries Lafayette, BHV, sans doute ;), D’ailleurs, il n’y a pas que l’accroche qui attire l’œil, mais aussi de charmantes jeunes filles en tenue très légère, très tendance string. Tiens au fait, j’ai lu dans le « Times » de cette semaine que les Françaises seraient les championnes du monde des dépenses en lingerie! Cela étonnait apparemment le journaliste, par le volume, je crois me souvenir deux fois plus que les Américaines. Pffffffffffffff! Il a dû oublier qu’il y a aussi des hommes qui dépensent pour leur femme, leur amante. Non seulement ils ne savent pas manger, mais en plus…
Devant moi, une jolie jeune métisse, post adolescence… au visage superbe, comme sortie de la cire, lisse sans imperfection aucune, couleur caramel à croquer, sans fard, sans piercing, sans boucle d’oreille, sans maquillage, nature et çà lui va plutôt bien. Juste une chaîne en or autour du cou, que l’on devine juste dans l’encolure, comme une invitation à plonger…
Nannnnnnnnn! Tout le monde descend, « Montparnasse-Bienvenüe ».
Finalement, j’ai le temps, je passe par l’extérieur plutôt que dans les couloirs du métro. C’est plus vivifiant et les couleurs de Noël commencent à se montrer.
Hop! Quai numéro 5!
Un titre de film ou de bouquin, un titre tout simplement, TGV 6969 pour Le Croisic. TGV comme Très Grande envie de vous Voir, je sais c’était facile.
Je regagne ma place, voiture 17, place 69, mince en plein milieu d’un carré… ce n’est pas très confidentiel. Grrrrrrrrrrrrrrr! Moi qui voulais écrire, c’est fichu, d’autant que les trois autres occupants du carré n’inspirent pas la sympathie, ma voisine de gauche lit son journal « Presse-Ocean  » en le dépliant très largement, bientôt je ne vais plus voir mon écran! Tiens çà y est, je ne peux même plus taper, les pages du tabloïd sont sur mon clavier…
Bon, on arrive en gare, beaucoup de voyageurs descendent (des voyageuses aussi), je décide de changer de place, et j’émigre dans le wagon suivant. Tiens, je reconnais ma charmante métisse, seule (tu suis… Celle du métro). Je m’enquiers de savoir si la place est libre à côté d’elle, et elle opine du chef. Je m’installe donc. Je ne sais pas si elle m’a reconnu, moi oui.
Son parfum capiteux est envoûtant. De près elle est encore plus belle, sans son manteau, les courbes de son corps affolent mon regard. Sa respiration soulève régulièrement ses seins, bien proportionnés, et sa chaîne en or, tel un pendule, invite à la sensualité pour ne pas dire plus. Elle occupe l’espace d’un instant tous mes fantasmes.
Comme elle me voit tapoter le clavier comme un dératé, elle me fait, vous faites quoi au juste?
« Je suis cadre dans une grande entreprise, et vous? »
Elle pouffe de rire : »Nan, je voulais dire, qu’est-ce que vous taper sur votre ordinateur? »
Mince, me voilà embarrassé, je peux lui répondre que je rédige le dernier rapport d’activité, mais bon, ses yeux vagabonds ont vraisemblablement déchiffré à la volée quelques mots de mon récit. Alors je lui réponds, j’écris un roman! Gonflé le gars!
Et je lui fais vous voulez lire, en même temps que je lui tends l’écran.
A ce moment précis, je crois bien que je suis couleur pivoine.
Elle me fait au bout de quelques minutes, » c’est de moi dont vous parlez si joliment? »
« Euhhhhhhhhhhhhhh! Oui, enfin, je crois, çà vous ressemble non? »
« j’sais pô, mais vi, çà y ressemble… »me répond-elle sans l’ombre d’une gêne.
« Comme je ne sais plus quoi dire, je lui demande vous voulez boire quelque chose? »
Pffffffffffffffff!, Qu’est-ce qui m’a pris, je crois bien que je n’ai même pas le plus petit euro pour offrir ne serait-ce qu’un café!
« Elle me fait, oui pourquoi pas! »
Mince, me voilà pris dans je ne sais quelle situation rocambolesque.
Nous nous levons, et je la laisse passer devant moi, en homme galant.
Pas mal non plus de dos!
Il y a deux voitures à traverser jusqu’au bar, au niveau de la seconde voiture, un roulis plus important me déséquilibre et je me retrouve le nez enfoui dans ses cheveux, au niveau de sa nuque.
Mmmhmmm, comme un parfum étourdissant.
Imperceptiblement, j’ai dû m’attarder la seconde en trop! Ce voyage des senteurs a duré deux secondes tout au plus, une de trop sans doute, car lorsque je redresse la tête je croise son minois agacé. Je lui fais excusez-moi, c’est le roulis. Je garde désormais une distance de sécurité, je ne voudrais pas paraître trop importun.
Hop! Voilà le bar! Il n’y a pas de queue (nan! nan!, y a pas de jeu de mot!). Qu’est-ce que vous prenez? Un coca fit-elle. Un coca et un café fais-je à l’adresse du serveur des Wagons-lits.
Pendant qu’il prépare les boissons, je fouille tous les recoins possibles pour trouver de la monnaie… Je viens en tout et pour tout de dénicher 1,7 euros! Et voici, cela fera 3,2 euros. Je sors ma carte bancaire négligemment, et le serveur de me rétorquer, non monsieur nous ne prenons la carte qu’à partir d’un montant de 5 euros. La jeune femme me regarde un brin amusé, les yeux rieurs. J’insiste auprès du serveur en lui montrant le peu de monnaie qui me reste. Derrière moi, sans que je n’y prête attention, la jeune femme a sorti un complément de monnaie. Merci mademoiselle fait le serveur en encaissant. Euhhhhhhhhh! Mais il ne fallait pas, finis-je par bredouiller. Ben voilà ce qui arrive aux quadras mal organisés. Bon, après un contact fugitif dans le couloir, un quiproquo à la caisse du bar, c’est presque du Gaston Lagaffe.
Nous nous installons sur ces tabourets inconfortables, perchés en hauteur… Avec le roulis, j’ai encore failli renverser mon café, et c’est elle cette fois ci (ben vi, je n’aurai plus osé) qui m’a évité le pire en me prenant le bras pour assurer mon équilibre, nos mains se sont frôlées, contact fugace. Merci lui dis-je, puis j’ai ajouté, désolé, ce n’est pas aussi confortable qu’une brasserie. Après quelques échanges trop banals, je lui demande ce qu’elle fait dans la vie (je sais c’est tout aussi banal). Elle me dit qu’elle est étudiante, en filière « Kiné » ». Nous échangeons sur ses études, sur son choix pour ce métier. Je finis même par déraper en lui parlant du ressenti lorsque l’on touche la personne, ce premier contact charnel, la perception de la peau. Elle sourit, me répond que son expérience est encore très jeune, mais que oui, il y a des peaux plus agréables que d’autres au toucher. Par exemple, vous avez un grain de peau agréable me fait-elle. Elle me fait rougir… Je lui réponds que je ne suis pas professionnel, mais que son contact était aussi très agréable. Son portable sonne à ce moment là ! Grrrrrrrrrrrrrrrrrr! Elle décroche. Heureusement, la communication dans le TGV n’est jamais très bonne, elle doit raccrocher assez vite et clore avec un « bisou mon cœur ». Nous reprenons à échanger, sur la vie estudiantine, emprunte de moment de liberté… Laure est son prénom. Son coca fini, elle me fait « on y va? ». Les jeunes femmes d’aujourd’hui prennent l’initiative… avec un naturel désarçonnant.
Elle se lève, non sans attirer les regards de la population masculine du bar, d’ailleurs majoritairement masculine. Cela m’amuse et je crois que cela l’amuse aussi. Je m’esquive pour lui laisser le passage. Nous regagnons tranquillement nos places. Tout à coup entre deux rames, un mouvement plus brusque que les autres nous déséquilibre tous les deux, elle se retrouve plaquée contre la cloison qui à cet endroit précis se trouve être les toilettes… La porte s’est ouverte provoquant sa chute. Je me précipite, lui prête mon bras pour la relever. Nos souffles se sont croisés, nos visages presque effleurés. Un second mouvement de rame m’a déséquilibré à nouveau, je me suis retrouvé assis sur la lunette abaissée de la cuvette et la porte a claqué en se refermant. Laure éclate de rire, me tend la main pour me relever, mais dans l’exiguïté de l’endroit, je ne peux que la frôler, sa poitrine se trouve légèrement compressée contre mon corps, et je sens son mouvement régulier. Sa lèvre inférieure est pincée, sa pupille taquine, et je ne peux résister à rapprocher mes lèvres.
Premier baiser dans les étoiles, doux et langoureux, une éternité. Mélange des langues, découverte suave, plaisir du goût. Nous reprenons nos souffles. Je m’aventure dans sa nuque, baisers papillons, lobe à croquer. Mes mains se sont glisser sous son chandail, (c’est plutôt un sweat, mais chandail c’est tellement plus…), caresses dentelles, frémissements de sa peau. Bientôt libérer de l’étreinte, ses seins se firent taquins. Je m’empare du téton, lui laissant échapper un petit cri de plaisir ou de surprise, je ne sais. Elle a défait ma chemise, et dégage maintenant ma ceinture. Son geste est précis, ses mains s’emparent bientôt de mon membre durci. A mon tour je ne pus retenir un léger gémissement.
Je venais de lui enlever les boutons de son jeans qui tomba pour laisser apparaître de très longues jambes fuselées, caresse de bas en haut, école buissonnière sous le tissu de sa culotte. Humidité lascive, empressement des sens. Bientôt mon pantalon tomba, un léger geste de sa part me permit d’ôter le dernier tissu. Je lui embrassais maintenant le ventre, son nombril, ponctuation fébrile avant de descendre, lentement, par petites touches, frotter mon nez dans sa toison, remonter puis redescendre à nouveau. La pointe de ma langue vient taquiner le bouton turgescent, baisers sur ses lèvres, assouvir les sens, humer, goûter, toucher. S’approcher de la grotte, remonter, titiller le bouton. Elle me passe la main dans les cheveux et me lâche. « Allez, viens ».
Je me relève, légèrement assise, elle s’appuie contre le rebord glacé de l’inox. L’inconfort accélère notre désir, je frotte mon gland contre son pubis, ses poils me chatouillent, je n’en peux déjà plus et je crois que c’est partagé. Mon gland s’attarde sur son clitoris, douceur de la sensation. « Allez! Viens ». Et je me glisse dans le fourreau humide, sans prévenir, sensation exquise, tellement éphémère et si fusionnelle. Son plaisir monte, monte.
Je ralentis, par petites touches, tel un impressionniste, accélère à nouveau. L’orgasme nous rapproche, explosion simultanée, je libère ma semence. Je lui embrasse encore une fois le téton agacé, étreinte d’apaisement.
Nous nous emmêlons pendant que nous remettons nos effets.
Sourire de connivence, comme des enfants pris sur le vif, elle me fait, « Dommage, je dois déjà descendre ».
Le train vient en effet de ralentir, nous avons juste le temps de regagner notre compartiment. Je l’aide à récupérer son sac. Baiser furtif, bousculade du moment.
Elle est déjà partie, je ne connais que son prénom, elle vient de passer sous les fenêtres du wagon, sans se retourner.