Je suis allé chez mon coiffeur.
Je ne sais pas si çà vous fait çà, mais moi, j’ai toujours l’impression d’y être allé il y a à peine un mois !
Et là, mon coiffeur pianote sur son Coifmatic et me dit, « Hem! çà fait plus de deux mois qu’on ne s’était pas vu! »
Je le regarde étonné… Deux mois, heureusement que tu m’as rappelé d’y passer…
Mon coiffeur a étoffé son équipe, c’est une jeune fille de 20 ans à peine, son CAP coiffure tout frais en poche, fière derrière son look branché de pouvoir désormais coiffer la clientèle sans remarques d’un maître coiffeur en chaperon.
La fierté se lit dans son regard, elle a vraiment du chien.
Je passe au bac, et elle me fait mon shampoing (nan, mes cheveux sont propres, mais je ne sais pas pourquoi, le coiffeur s’obstine toujours à me les laver, un genre de rite, un passage obligé que j’adopte sans même rechigner, docilement).
Elle me fait « la température, çà va? »
çà aussi, çà fait partie du rite. Alors que tous les équipements de salle de bain sont proposés désormais avec moult mitigeurs, tous plus design et hi-tech les uns que les autres, et bien ton coiffeur, il te règle la température « manuellement ». A mon avis, c’est juste pour que le client se sente important, un truc marketing en somme.
Pour le shampoing, il y a mille touchers. Du toucher un peu lymphatique à celui très énergique, tout existe, un peu comme les poignées de main. Tout tout tout, vous saurez tout sur le toucher, le fuyant, le faux-fuyant, l’affiché, le doux, le professionnel, le nonchalant, le » ‘suis ailleurs », le vrai, le sensuel, le frotteur, le décapeur, le maniaque, le lent, le court, le long, tout, tout…
Aujourd’hui, le mien est professionnel et attentif. Je me fais la remarque à moi-même, que la même jeune fille me passant la main dans les cheveux dans n’importe quelles autres circonstances prêterait à discourir 😉
Comme si j’avais une chevelure de Robinson de plus de 6 mois de vie sauvage, elle s’applique à me faire non pas un mes deux shampoings !!! Pourtant, je me fais un shampoing très régulièrement, je t’assure!
Et puis là, au milieu du second, les doigts se font plus lents, presque sensuels, ils s’éparpillent tout autour de ma boîte cranienne, j’ai l’impression d’être une île que l’on découvre.
Et puis deux à deux, symétriquement, les doigts effectuent des massages circulaires, des pressions suivies de relâchements, d’un coup je ne pense plus à rien (j’ai dit à rien !), deux doigts qui s’égarent sur mes tempes, puis par paires, papillonent autour de mon cuir chevelu, un sentiment de bien-être !
Mince, c’est fini, je commençais à y prendre goût, une douce sensation!
PS: Fais moi penser à ne pas attendre deux mois !!!
Ah oui, ces shampoings… une des raisons pour lesquelles j’aime aller chez le coiffeur.
Tu racontes tellement bien, que je m’y croyais.
decidement accro aux p’tits massages……
Il y a même des coiffeurs qui ont des fauteuils de cuir chauffants et massant pour ajouter encore à la détente! Mais en tout cas, vous allez y aller beaucoup plus souvent, c’est certain!
Pppfff j’sais l’faire aussi!
🙂
A lire ta note, je ne comprends plus du tout pourquoi je déteste tant aller chez le coiffeur !!!
C’est exactement ça : le massage de professionnel se transforme en une douceur sous laquelle il est difficile de ne pas s’endormir. Un régal à chaque fois