un lapin !
Je coure pas tout à fait comme un lapin, mais je coure.
Et au loin, dans le soleil d’automne, une tête de cerf apparait au milieu de la ville .
Je n’en crois pas mes deux yeux. Il est au loin, si distant,
Majestueux et fier.
Je m’approche et l’animal ne bouge pas, immobile.
Je cligne de l’oeil.
Ce n’est pas un cerf, mais la tête d’un lapin que j’aperçois désormais quand je me rapproche.
C’est incroyable, c’est comme un diaporama en accéléré.
Ou alors je suis tombé dans une bande dessinée.
Symétriquement de l’autre côté du plan d’eau apparait blanche-neige en tenue bleue dans une foulée bondissante.
J’allonge ma propre foulée pour suivre la trace de la belle gazelle comme dans un jeu de miroir.
Mince, j’ai été distrait, la tête du lapin a disparu, je distingue maintenant un tapis de feuille et la silhouette d’un animal sauvage peu farouche.
Plus j’avance, plus il se fige tel un écureuil en statue. Dans un dessin animé, je m’attends à voir tourbillonner les feuilles avec un festival de deux loirs comme dans un Disney.
Arrivé à une distance de moins de deux mètres, je réalise qu’il s’agit d’un branche d’un chêne emportée par une bourrasque.
Surprise de l’automne
La belle blanche-neige me dépasse à belle enjambée !
L’automne en dessin animé, je ne suis pas sûr de vouloir sortir de la belle histoire pour crever la toile.