Naud

Ce matin, petit parcours de santé dans les environs autour d’un plan d’eau. L’ado Benjamin suit, en footing ! Vi, c’est possible de courir avec son ado Benjamin un dimanche matin. D’accord, il y a une greffe musicale au niveau des pavillons, mais quand même, l’ado vient sans trop rechigner. Les motivations sont à chercher sous je ne sais quel ressort. Probablement ai-je dû lâcher innocemment il y a quelques temps que courir renforçait la ceinture abdominale, ou encore raffermissait les muscles fessiers. Je ne me souviens plus exactement de tout ce que j’ai pu dire sur les bienfaits de l’exercice physique. Le résultat est là, l’ado Benjamin accompagne son père dans un footing matinal. Et là, surprise du printemps, la senteur envahit soudain notre chemin. Une odeur un peu âcre mais pas tout à fait, une odeur fertile, oui c’est le mot qui convient. C’est une odeur d’enfance et chacun sait que ce sont les senteurs qui s’inscrivent le plus durablement quelque part entre cortex et synapses. C’est une odeur de guéret tout frais, une odeur qui emplit les narines sans que l’on comprenne exactement d’où vient l’effluve. Il faut quelques secondes au cerveau pour relier tout un tas de souvenirs épars. C’est bien de la terre dont il s’agit. Un regard qui balaie l’horizon de droite à gauche et qui soudain s’arrête. La terre fraichement retournée, labourée, hersée pour se transformer en guéret soyeux est prête pour le semis. Ce matin, notre footing sent le guéret, et c’est un plaisir doux.

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