d̃ ɑ.lǝ.blø

Trois!

Dans une vie, trois fois rien.

A l’autre bout, je ne sais te dire.

Trois fois douze.

L’essentiel est invisible.

Ecrire, juste écrire.

Respirer et sentir.

Un souffle orange et bleu.

Sans rien dire.

Il était une fois, sur la colline.

Quatre voyelles qui résonnent.

En Do majeur.

Deci delà.

Trois consonnes qui s’envolent.

En symphonie.

Quelques gouttes de pluie.

Beaucoup.

Dehors, la nuit bleue.

Encore.

Demain le jour se lève.

Un peu.

Des absences en silence.

Passionnément.

Sourire dans un reflet.

Plus loin, un jour.

Voyageur de l’âme.

Quelques chimères.

Les ondes subtiles.

Couleur Lapis Azuli.

Un poirier centenaire.

Plus de mille jours ou 16 saisons.

Une table, du bleu, du jaune.

Du goût.

Romantique d’un jour.

Romanesque toujours.

Une tourterelle comme seul témoin.

Croiser un regard.

La mer comme seule musique.

Suivre ce regard.

Une rencontre.

Bleu.

Walking on the roof

Hier, je jouais les acrobates de l’air, les funambules du vent.

Je marchais là haut sur le toit.

Sur l’ardoise bleue, le soleil, enfin là, dardait des rayons de saison.

Il faisait beau, et j’ajustais l’échelle de charpentier avec grande minutie (Vi, quand même).

Et je passais mon traitement anti-mousse pour garder à l’ardoise son bel aspect bleu de cristal de roche.

Et tout là-haut, au plus haut, sur le faite, une plume fragile, blanche et lumineuse se jouait des rayons du soleil dans la brise de la mi-journée.

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Je me suis arrêté, j’ai respiré l’odeur du vent 🙂

Amaritude

medium_gLymaritudeAvez-vous déjà observé la fleur de la glycine ?
C’est un vrai régal. Promène toi, lève le nez, regarde, sens, c’est la période de la glycine en fleur. La glycine du moment déploie mille grappes fleuries, un ton dans les bleus le plus souvent, et une odeur…

Approche-toi!
Chaque pétale ressemble à une orchidée miniature, ou peut-être un iris en très petit. Un vrai plaisir des yeux. Et puis là, un bourdonnement soudain, une tache noire voltige comme pour une danse nuptiale au-dessus de la fleur, et brusquement, sans crier gare, se pose sur le pétale le plus éclatant de la grappe. Le bourdon s’offre un plaisir ostensiblement non dissimulé, comme un premier baiser amoureux. Un baiser si long.

Hep!
Il a disparu, il vient de s’engouffrer dans la grappe de pétales fleuris. Désormais, toute la grappe bruisse, frémit, frétille, c’est un vrai frisson qui parcoure la fleur dans tous les sens. De bas en haut, à droite, à gauche, c’est un tourbillon de légèreté, comme des carresses sensuelles. Le ballet dure presque une éternité, avec des pauses puis à nouveau, une onde fait tressauter toute la grappe, ce n’est pas le vent, tout est calme, c’est la glycine et son amant en accord parfait.

La scène d’amour dure depuis quelques minutes déjà, des ondulations de volupté assaillent la grappe tout entière sans que tu ne puisses jamais apercevoir le bourdon attentioné.

Un dernier soubresaut vif au milieu de la fleur, l’apmé d’un orgasme odorant et l’amant s’envole pour d’autres butinages tout aussi discrets, apparemment insatiable.

La fleur retrouve sa quiétude,se refait une coiffure, ajuste quelque peu ses atours d’azur, mettant en avant tous ses apparats de séduction pour une nouvelle danse amoureuse qui ne saura tarder 🙂 )))

Si t’attardant devant cette jolie fleur, tu découvres quelques mouvements chaloupés de danse latine, ne fais pas de bruit, c’est la glycine et son amant en plein butinage torride.

PS: au milieu, côté droit, invisible, un soubresaut amoureux 😉