Paradis

paradis-chagall

(Le paradis de Chagall / Musée de Nice)

 

Bonne année,
Bonne santé,
Paradis
Après la fin de tes jours.

(Tsstt, tu me fais, c’est pas çà du tout)

Attend, attend, … t’as raison, c’était pas çà!

Bonne année,
Bonne santé,
Paradis
à la fin de tes jours.

C’était la formule apprise sur le bout des ongles que je devais réciter à chaque « nouvel an ».

(Tsstt, tu me fais, c’est pas çà du tout)
Grrr! Là tu chipotes quand même!

C’était la formule apprise sur le bout des ongles que je devais réciter à chaque « premier de l’an » à tout un chacun. Quand je dis un tout un chacun, avec des limites connues, la famille proche, grands-parents et les voisins immédiats.

C’était la formule magique qu’il fallait sortir en toute hâte, la politesse voulait que l’on soit les premiers des premiers à l’annoncer.

A défaut de paradis, je souhaite à tous plein de bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

ID KDO

idkdo

Pour les retardataires en manque d’idée cadeau…Pour les femmes ayant dans leur lit un homme trop pressé, d’aucuns diront précoce.

Savez-vous que l’orgasme masculin est irrépressible dans certaines conditions?
Si, si si, prouvé scientifiquement.
Je l’ai lu très récemment dans la revue « Nature » chez mon coiffeur.
Je ne sais pas vous, mais moi chez mon coiffeur, y a tjs un tas de lectures intéressantes, mais oui, en tout cas des lectures récentes. Très récentes même, puisqu’elles ont au plus une semaine. Rien à voir avec celles de mon médecin, je n’y vais pas souvent, mais là, c’est carrément périmé, çà date de l’année dernière, voire deux ans. Remarque quand tu tombes sur un Paris-Match (vi, y a pas toujours « Nature » à lire), sur un Paris-Match disais-je, qui date de deux ans, t’as même pas l’impression de lire un truc périmé tellement c’est passe-partout. Finalement, cela donne raison à mon médecin, un Paris-Match tous les deux ans, çà vous fait une lecture pour longtemps. C’est un nouveau slogan !

Bon, je m’égare. Revenons à mes lectures scientifiques!
Figurez-vous qu’au delà de cinq va et vient par seconde, l’éjaculation masculine ne peut plus être contenue. Ce type de stimulation déclenche une information au niveau du cerveau qui commande l’éjaculation sans retour.
Je me dis en moi-même, cinq à la seconde, c’est quand même du rapide, enfin je dis çà, j’sais pas pour vous… Cinq à la seconde, çà vous semble très très bien, bon bon, d’accord, si vous le dites (vous connaissiez cette particularité et vous l’aviez chronométrée !). Euhhhhhhhh! Quand même, 5 va et vient, çà fait 10 mouvements à la seconde, le tout coordonné!!! Bon, mais si vous l’avez mesuré et si « Nature » le confirme.

Et le cadeau dans tout çà…
Hi hi hi! J’y viens. Vous pouvez Mesdames, avec cette information ô combien précieuse, avec votre amant éjaculateur précoce devenir plus que comblée. Mais oui, il suffit d’acheter (que dis-je d’offrir), le bracelet « countdown ». Vous le trouvez chez tous les bons magasins de sports (genre intersport ou décathlon). C’est pas donné, donné, mais bon, pour un plaisir qui dure, compter dans les 69 euros. L’appareil se trouve au rayon des chronomètres, etc…
Pour ne pas froisser l’ego masculin, le dit appareil est vendu avec des fonctions utilitaires, notamment un calculateur de fréquence cardiaque, podomètre, montre digital et chronomètre digital. Il y a une fonction cachée (lire la notice attentivement, je vous fais confiance 😉 ). La dite fonction, une fois programmée, déclenche au niveau du poignet une onde basse fréquence à ultrason, inaudible mais très efficace… Elle paralyse l’influx nerveux imperceptiblement, mais suffisamment pour que la cadence reste en deçà des 5 coups (vous suivez, pas les 5 coups de minuit, les 5 coups à la seconde).

Franchement, c’est pas une idée cadeau pour Noël. Je récapitule pour les étourdies (j’en connais), « CountDown » chez Intersport ou Décathlon.

Quoi, quoi, y a aussi des hommes qui lisent et qui s’inquiètent de l’invention diabolique… Vi, en effet, çà va pas être facile, comment dire, d’aboutir, si le bracelet stoppe tout orgasme avant le fameux palier!!! Comme qui dirait un plaisir infini sans fin, çà va laisser sur sa faim (un juste retour, me direz vous, j’ai rien entendu), y en a qui vont s’épuiser! Il faut acheter l’appareil avec la télécommande :fou: .
La télécommande, c’est toute la différence! Monsieur un peu pressé dans les ébats avec son bracelet, Madame, avec la télécommande, et hop! Une commande à distance pour annuler la dite fonction, et Monsieur ne sera plus ralenti… précocement alors que Madame…

PS: Mesdames, si vous ne trouver pas l’appareil pour Noël dans le rayon de votre boutique spécialisée, Goblin, lutin nature sans bracelet, toujours prêt à rendre service ;).

Blue cotton

bluecoton

 

Coton!

Je ne sais pas si vous avez senti comme moi, mais l’arrière saison n’en finit pas de finir.

Les météorologues les plus avertis ne cessent de répéter que cet épisode climatique a déjà eu lieu par le passé!!!
J’ai beau avoir une mémoire sélective et défaillante comme tout un chacun, n’empêche! je me souviens parfaitement que jamais l’arrière saison n’avait duré aussi longtemps et d’aussi belle façon, n’en déplaise aux météorologues de tout poil.
Tu te rends compte, j’ai encore pris mon café en terrasse hier midi!
Noir le café et sans sucre, t’en prends un aussi?
Mais faut me dire, alors pour toi, c’est noir et sans sucre aussi?
L’arrière saison a un goût d’été indien, c’est trop beau.
Chaque matin quand je pars bosser (vi vi vi, j’ai ce privilège de provincial de pouvoir aller bosser à pied, et chaque matin, je respire et je souris…), quand je pars bosser, je passe inévitablement devant le coq.
Ah! oui Madame, le coq! Mais pas n’importe quel coq, c’est le coq du clocher. D’ailleurs c’est pour çà que l’on appele un clocher « clocher », pas du tout pour la cloche qui est dedans (parfois, plusieurs…). Non, le clocher tient son origine éthymologique du mot coq, les poules sont au poulailler et les coqs sont perchés sur les clochers.
Maaaaaaa! tu racontes n’importe koi!
Que nenni! Ne dit-on pas sauter à cloche-pied!
Ah! alors, kesketudis, kesketu ajoutes à cela?
A cloche pied parce que le coq saute lui même à cloche-pied, quand du haut de de son perchoir, il soulève une patte, histoire de se reposer un peu (ben, oui, la seconde est en pause), et hop! il décide de se dégourdir, et il saute à cloche-pied (au début çà faisait à « coq-patte », mais comme il y avait déjà une expression fort connue et antérieure, « se sentir comme coq en pâte », la confusion était trop fréquente, quelqu’un a dit çà cloche.
Du coup de coq-patte, l’expression est devenue « cloche-pied ».
Je ne vais pas te détailler toutes les expressions dérivées du mot coq:
Cloche merle (une expression vosgienne pour un village où sévissent des corbeaux, au début, tout cela parlait du coq, mais mêler un si fier animal à de telles bassesses, ce n’était pas possible. L’expression populaire aurait débuté par une contrée dite de « merde de coq », mais la sagesse populaire qui avait instauré le clocher pour percher ses coqs avait rebaptisé tout cela en « cloche merle »).
Se taper la cloche (une expression venue tout droit de Bourgogne pour un bon coq au vin).
Clopin-clopant (une autre expression venue de coquin-croquant, Vi, celaa avait été jugée par le clergé un peu trop suggestif).
Coquin, Ah! le joli mot n’est-ce pas! Se dit d’un coq particulièrement féromoné, celui qui coursent dans la basse-cour toutes les poules de sa cour, d’où l’expression, faire la cour, le coq coquin qui fait le tour de cour pour sauter toutes les poules, sauter, une expression au propre comme au figuré, d’où l’expression « sauter » pour un coït animal, de là… D’ailleurs le mot « coït » lui-même est une contraction d’une expression de basse-cour, le « coq jouit », mais de siècle en siècle l’expression s’est contractée… coït!
Maaaa! mais tu sautes du coq à l’âne!

Que nenni! juste entendre un autre son de cloche!

Tous les matins, je déambule dans la rue, et inévitablement, si je m’arrête au N°3 de la rue, pour saluer pour ne rien dire le papi accoudé devant sa porte, il me parlera du coq!
« Il va faire beau, il est bien orienté ce matin » (Vi, sans le dire, nous sommes devenus intimes, il ne précise plus qu’il parle du coq, quand il me clame, « il est bien orienté »:
il faut comprendre que le coq girouette perché tout en haut du clocher, là au bord de l’horizon, que le coq girouette regarde le Sud, ou alors?, je ne sais pas, suis pas météorologue ni expert en coq de clocher, mais il me traduit en langage familier chaque matin les couleurs du temps.
Ce matin, je ne me suis pas arrêté, le temps était beau, si beau, je n’avais pas besoin de traducteur!
Alors j’ai regardé loin, le regard tiré vers le haut, le soleil caressait des nuages de coton, là, comme suspendus en guirlande.

Il fait beau, le ciel est bleu, couleur coton, la journée sera belle.
Et ce matin, il fait frais…

bleucoq

Baderelle

baderelle

Dimanche dernier, en balade dans un lieu très proche mais encore inexploré.

Et là au détour de l’étang, un chemin, plutôt un sentier, curieux, je m’y engage et là, de l’autre côté de la palissade très ordonnée, rangée, en piquet de châtaignier et ronce artificielle (vi, du barbelé), à deux pas, quelques lépiotes.

J’en crois pas mes yeux, je ne suis pas un mycologue averti, et je connais très très peu de champignons, en fait, je dois connaitre les rosées et … les lépiotes.

Je me souviens très bien de mon grand-père revenant dans le chemin du bas, avec d’une main son bâton de marche de l’autre, en bouquet, 4 à 5 champignons géants, et il m’avait fait:
« regarde, on va se régaler ce soir, ce sont des baderelles ».
« Ah! bon, tu les a cueilli où? »
« Ah! Çà ! Je te dis pas, les coins de champignon, çà se garde secret ».

En fait de secret, il n’y avait que les mots car je l’avais bien vu venir du coin du champdelair, près de la haie ;).

Le soir, il avait fait revenir la baderelle dans une poêle avec du beurre, du vrai steak disait-il!

Voilà pourquoi, ce dimanche, à peine dix ans dans la tête, je me suis glissé prestement sous le barbelé, pour cueillir quelques lépiotes…
Hep! Je vous dirais pas c’était où, les champignons c’est secrets 😛

Mais ce que je peux vous dire c’est que les baderelles c’est le vrai nom des lépiotes!!!

En rentrant, il a fallu convaincre la tribu que les champignons étaient tout ce qu’il y a de plus comestibles, voire goûteux…
Las, malgré la démonstration via internet interposé, google et tout et tout, c’était pas gagné!

Alors, un dimanche, (tu ne vas pas me croire) je suis allé à la pharmacie, la pharmacienne servait un client (un patient, j’sais pas trop ce qui convient dans ce cas là), elle n’a pas pu faire autrement que de déverrouiller la porte du sas.
Quand vient mon tour, elle me fait, c’est pour les champignons, vous savez, un dimanche, c’est plutôt pour les cas d’urgence.
Je me suis pensé intérieurement, du haut de mes dix ans, mais c’est urgent, les champignons demain, ils seront fichus. Tu ne le sais peut-être pas, mais un champignon cueilli se mange le jour même, sinon il devient ramollo de partout, change de couleur, enfin, bref, devient carrément impropre à la consommation.

Et puis, si jamais tu les analyses pas mes champis et que demain nous faisons la « une » du journal, tu verras si c’est pas une « urgence ».

Des petites lépiotes a-t-elle diagnostiqué du haut des ses 27 automnes!!!

Pffffffffffff! elle ne connaît pas les baderelles, mais je suis trop petit pour lui expliquer.

Allez, vous pouvez tout manger et vous régaler!

Voilà, comment la tribu a dégusté avec circonspection les premières baderelles, poêlées au beurre…

PS: http://mycorance.free.fr çà peut t’aider si ta pharmacienne ne t’ouvre pas un dimanche…