Brume

brume

Aurore, Matin aurore, la nuit est encore là. Je te dépose un baiser matinal et léger comme le silence environnant. Rien ne bouge, tout est calme. L’éveil va se réveiller sans bruit. Dehors les gazouillis parviennent désormais à mes oreilles comme un doux babillage reflet fidèle de tes rêves. Les chants ont commencé sans que je ne m’en aperçoive vraiment, je m’étonne de ce passage du silence bruyant à cette variété de chants matinaux invisibles.

Je lève le nez, le jour se lève dans ma cuisine.

« Tu dors dans ta cuisine toi! »

Mais nan, c’est le lieu du matin calme. Au vol, je te pose un ‘tit message concis.

« Euh! Tu peux même dire hyper concis de chez first »

Je file à la gare, aujourd’hui sans taxi… Je conduis j’ai moins de temps pour vagabonder. Dehors, il fait jour et une brume de coton se dessine et enveloppe le paysage en de vaporeuses traînées blanches. Un peu comme un collier posé autour de ton cou en apesanteur, comme suspendu ! La brume se lève carrément par endroit pour devenir presque un brouillard.

« Dis, presque çà veut rien dire, t’as une façon de décrire franchement nébuleuse! »

Oui, :P, un brouillard éthéré et fin, ce matin le brouillard nébuleux a des allures de brumes aériennes, voili, tu vois mieux 😛

« Euh! Non, je suis dans le brouillard, je ne vois plus rien! »

Entre temps, je suis arrivé sans réfléchir.

« Tu réfléchis toi ??? » :PPPPP

Oui, je suis arrivé à la gare sans y penser, comme les chevaux qui ramènent la famille après l’office dominical et quelques verres au bistrot, ou comme le cheval, son dur labeur effectué rentre le soir à l’écurie…sans que l’on doive le moins du monde le guider. Je suis arrivé machinalement, comme je sais pas, comme quand tu cherches les clés de voiture qui sont déjà dans ta poche.

« Hi, hi hi, tu serais pas un peu distrait ? Méfie toi de ne pas te retrouver carrément au bord de la mer! »

Je suis arrivé sans m’en apercevoir. TGV, rapport d’activité, courriels, etc… Je lève le nez dans la Beauce, quand le TGV change de rythme en empruntant la voie rapide. Dehors, la brume est toujours là, elle se lève, laissant sur la nature endormie quelques myriades de gouttelettes d’eau micronisées. L’ensemble donne au paysage un air tout neuf, tout frais, un peu comme une salade fraîchement cueillies ou une tomate sur laquelle se condensent quelques gouttelettes en sortant du frigo. Une multitude de petites gouttelettes blanches !

« Hum! Gouttelettes c’est déjà petit, une petite goutte, alors petite gouttelette blanche!!! Pourquoi pas de la neige! »

Pffffffffffffff!!! Ferme les yeux et imagine. Ce n’est pas une gelée blanche matinale, c’est une sensation impressionniste, par petites touches, le soleil se lève à son tour en milliers de morceaux épars déposés sur chaque petite parcelle de paysage.

goutte

C’est à croquer! A croquer, façon gourmande comme un dessert glacé, à croquer dans une jolie esquisse si tu as l’âme artiste voire quelques délicats clichés, ou encore à croquer, hum! « Hum! un paysage de la Beauce, là, j’sais pas, mais t’étais vraiment dans le brouillard ! »

 

Sourire, il va faire bleu!