Du vernissage

vernissage

Il y a parfois des moments kaïros où succomber devient plaisir;
Plaisir simple et épistolaire enfin de vous écrire.
La première fois que je vous ai vue,
C’était depuis un café, à l’angle d’une rue.
Je ne sais ce qui m’a fait me détourner,
Au moment même où vous passiez;
Sans doute une intuition magique,
Une silhouette de dos, une allure.
C’était un samedi, dans les rues de Paris.
Plus tard, quand en voiture,
Je reconnus votre démarche, était-ce Luxembourg ou Tuilerie?
Peu importe, les palpitations des premiers moments,
Un irrépressible sentiment,
Comme un pianiste jouant un morceau de vie.
Passant à votre hauteur,
Votre main s’égara dans vos cheveux châtain,
Juste le temps d’entrevoir
Un carré de votre peau et son velouté;
Emmitouflée que vous étiez
Dans cette matinale fraîcheur.
Votre joli regard s’est détaché,
Juste le temps de le croiser.
La chamade me saisit
Sans que je n’y comprenne rien.
Depuis lors, j’ai l’impression de partout vous revoir,
Humant je ne sais quelles effluves sur ce trottoir
Est-ce obsession ou addiction?
Il n’est pas un jour sans que ne surgisse votre image
Comme une icône de passage 😉
Pas une nuit sans que je ne vous croise dans mes songes oniriques.
Vous êtes devenue sans le savoir
Le tourment de toutes mes pensées.
Vous êtes déjà unique,
Entre intuition,
Exception
Et passion.

Deux petits fours et une déclaration

L’heure H

Rire, je remonte ce billet (Octobre 2004) le plus visité sur mon blog (dixit les stats de blogspirit) ! Interpellé, je le relis, et de constater que l’histoire d’O est un véhicule très porteur. 

Je souris encore à l’idée de l’internaute assoiffé qui tombe sur ce texte limpide comme l’eau!

🙂 ))))))))))))))))))

medium_h8.2Kikou,

H, la huitième lettre de l’alphabet, d’où son nom ou vice versa.

En fait on ne sait pas très bien quelles sont les origines de « huit ». Une histoire d’O. Cela s’est sans doute passé au moyen-âge. Des moines de la confrérie de l’huisserie, fervents défenseurs de la langue d »oïe » ont promu le « huit » en remplacement de « octo » en langue d’oc. En effet, octo rappelait beaucoup trop dans sa consonnance la langue d’oc. Il fallait donc trouver une nouvelle appellation.

Le choix premier avait été conduit par le heurtoir de l’huis de leur confrérie qui avait la forme d’un huit, une double boucle, huis, huis, octo, le H étant déjà la huitième lettre de l’alphabet, le huit était né.

Cette histoire d’O du huit ou comment passer de la lettre « O »cto à la lettre « H »uit avait été corroborée par le seul moine alchimiste de la confrérie qui au fond d’une cave laboratoire avait découvert que le H valait deux O, H2O, une vraie histoire d’eau. Lors du chapitre décisionnaire, un 8 octobre de l’an 888, le huit prenait définitivement sa place en langue d’oïe, les 88 moines de la confrérie de l’huisserie ayant adopté cette appellation à l’unanimité.

Depuis ce temps, le H défraie cathodiquement la chronique.

Il accompagne les moments inopinés, souvent joyeux, Hourra!, Hip! Hip! Hourra!.

Le « H » en se plaçant en tête de tous ces mots marque de son empreinte les interjections du quotidien. D’ailleurs, elles sont tellement nombreuses.

Ah! Ah! Ah! Le rire hilarant, Hi! Hi! Hi! Pour un sourire en catimini, un rire coquin, malin, Oh! Pour le sentiment de surprise, Hue! Pour diriger sa monture, Hugh! pour le salut indien, Hou! Hou! Pour alerter le passant… Hum! Hum! Hum! Pour des moments plus secrets!

Bref! Vous l’avez remarqué, le « H » ponctue sans le savoir votre quotidien.

« H » aspiré ou « H » muet, la huitième lettre de l’alphabet a ses mystères, une subtilité de l’oralité, à peine perceptible!

A l’écrit, il est souvent plus rare, d’ailleurs sa calligraphie embarrasse nombre d’écoliers sur les bancs des classes, et vous, la calligraphie du « H » en belles cursives, avec pleins et déliés. Je ne vous ferai pas une démonstration avec cet outil virtuel!

En parlant du quotidien, le « H » s’affiche, dans la rue, synonyme de lieu de soin, mais aussi de lecture, le relay « H ». Certains, mal informés pourraient penser qu’on y commerce du « H ». Tiens! du « H », mais qu’est-ce donc, du hashish comme dans un poème de Baudelaire, de l’héroïne, produit opiacé? Je ne sais, en revanche le relay « H », c’est un lieu de passage, dans les halls de gare, les halls d’aéroport, un lieu où des voyageurs pressés achètent un bout de lecture avant de partir.

Entre journaux et magazines, presse spécialisée et presse quotidienne, presse masculine et presse féminine (tiens! çà existe!!!), Entre guide vert et guide hachette, entre collection poche et bandes dessinées, entre Goncourt et Renaudot, un lieu de l’écrit.

Un lieu Hchement bien 😉 On y fait ses emplettes dans l’instantané, la spontanéité.

hi hi hi!!! :P!

Bisous Hanneton

Grâce @

Gr@ce@

Dis, tu viens me voir
Là, à travers l’écran
Comme dans un tiroir
faire un pas de géant.

Un écritoire d’autrefois
rempli de jolis mots
rien que pour toi
ciselés en concetto

Dans un jardin secret
un enchanteur bouquet
Partager ces rares instants
Savourer le goût du vent

Echanger d’un rien, de tout
sans jamais se lasser
une fois encore s’émerveiller
de moments intenses et fous

Tiens, quelle coïncidence
presque de la voyance
A la fois, si près et si loin
de toi, fort ai-je besoin.

Comme des milliers
se sentir singulier
sous la voûte céleste
faire le même geste.
@…

Mosaïque d’automne

automne

Nous voici en automne
pour des moments monotones
pour des paysages en noir et blanc
quand l’hiver sera là,
cassant en noir et blanc
j’ai du bleu à l’âme et j’ai mal
rien n’est jamais blanc,
rien n’est complètement noir
il doit y avoir un juste milieu
comme blanc bleu
Ce passage, trop brutal
de la lumière à l’ombre
sans transition, du clair au sombre
du matin au soir
déjà la nuit
C’est l’automne
ni blanc, ni noir
rempli de couleurs
messager du changement
du pourpre, du jaune, du rouge
une mosaïque chamarrée
des fondus enchaînés
de très beaux fruits
allez, tout bouge
de belles pommes
et quelques poires
saisir le bonheur
un espoir qui luit
ouvrir un album
juste là…

une mosaïque d’automne!