Délires oranges

orange

Orange

Orange, un drôle de nom pour un réseau.
UK orange, le même nom de l’autre côté du chanel.
Orange, un mélange de bleu et de café noir.
Personne n’avait vraiment su l’origine de cette découverte, mais les faits étaient têtus. Pour créer un orange, il fallait disposer toujours des mêmes ingrédients, du bleu et du café noir.
Evidemment, de nombreux scientifiques avaient essayé de démontrer, qui la vacuité de cette alchimie, qui la véracité de cette merveille.
Mais aucun, je dis bien aucun n’avait pu mettre en avant ses recherches pour élucider ce qu’il convenait d’appeler le phénomène orange.

Pétillance, c’était le dénominateur de cette couleur chaude, aux accents fruités, que d’un coup en cette fin d’hiver, nous découvrions à chaque coin de rue. Le téléphone était orange, le metro était orange, le supermarché était orange, les fruits étaient orange, bref, le besoin de matière première bleue et de café noir n’avait jamais été aussi important.
D’ailleurs, la city ne s’y était pas trompé, les gisements de bleu avait vu leurs cours s’envoler, quand au café, il était devenu un produit de luxe.
Dans l’estaminet du coin, les expressions « un petit noir » ou « un expresso » avait perdu toute signification, désormais, il convenait de commander un « diamant noir » pour ceux que les bijoux faisait encore rêver ou alors « un moneo » vu que désormais, payer un divin café au comptoir ne pouvait plus se faire avec quelques menues pièces de monnaie, mais bel et bien avec une recharge « moneo

Cet effet sur la consommation de café avait incité plusieurs équipe de chercheurs, dont certaines avaient du lamentablement stopper leur recherche sur l’alchimie bleu-noir café, avait donc incité leur conversion dans ce qu’il convenait d’appeler la ruée du diamant noir. L’une des équipes dirigées par le professeur Chocorange, un nom étrange qu’il tenait de sa mère, fort gourmande en chocolat.

Le professeur Chocorange prédestiné au plus grande sphère de la recherche dans le domaine Orange s’était opportunément reconverti et son labo aussi, dans la synthèse chimique du fameux nectar. Porter par une intuition aléatoire, il avait concentré ses recherches sur le fruit, l’orange, se disant en son for intérieur que la décomposition de ce fameux fruit devait inévitablement l’amener à faire d’une pierre deux coups, à savoir produire du café noir et du bleu. A lui la notoriété et la fortune. Las, notre homme au bout de 6 mois de recherche effrénée était certes parvenu à extraire un extrait de « diamant noir » par un procédé appelé improprement retrocoloversion, mais il n’avait pas contribué à sa notoriété ni à sa fortune, le produit certes s’il avait le goût du café, avait conservé une couleur orange foncé. Les consommateurs n’avaient pas du tout adhéré à ce produit hi-tech. Le résidu de cette retrocoloversion avait bien la couleur bleuâtre mais sa composition chimique ne permettait pas un usage dans un recyclage comme par exemple la teinture.

Et c’est ainsi que depuis l’an 3005, la couleur orange ayant envahi le monde visuel, des industriels s’étaient lancés dans la production colorange à base de bleu et de café noir.

Tiens, vous êtes encore là, à me lire! Maaaaaahhhhh!!!, çà vous êtes certainement une mutante, l’orange vous va si bien!

Délires orange d’un lutin.

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